Pour relancer les dons

Collecte de sang gastronome à Toulouse

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Publié le 11/04/2016
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Une heure à peine après l’ouverture de la campagne, c’est l’effervescence au 2e étage de l’établissement français du sang, au cœur du CHU de Purpan.

Comme Boris, ils ont été nombreux à se mobiliser aujourd’hui pour donner leur sang. « Je suis un donneur régulier, mais je n’avais pas forcément prévu de donner aujourd’hui, c’est cette petite collation gastronomique qui m’a décidé à venir », explique le jeune homme. En effet, loin des fruits et autres pains au chocolat habituellement proposés, la collation du jour est un assortiment de six verrines sucrées et salées (rillettes de fromage frais, salade froide de joue de bœuf, tarte meringuée au fruit de la passion…) concoctées par le chef Nicolas Brousse du restaurant Monsieur Marius. « J’avais carte blanche pour les recettes et 130 verrines à livrer pour 11 heures avant l’ouverture de mon restaurant, c’est ma façon d’être solidaire ! » raconte-t-il.

230 000 dons

Le menu plaît, à la grande satisfaction de Priscilla Agostini chargée de promotion à l’EFS. « L’objectif était double. Il s’agissait évidemment de séduire de nouveaux donneurs et d’inciter les autres à donner plus régulièrement. Par ailleurs, nous souhaitions offrir de la visibilité à ce centre de don qui, même s’il est situé au cœur du CHU, reste méconnu des Toulousains », indique la jeune femme. En 2015, 5 247 dons de sang ont été prélevés par les équipes du site de Purpan, et l’objectif 2016 est fixé à 6 000. Sur le territoire de Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon ce sont 230 000 dons qui sont prélevés chaque année sur les sites fixes et mobiles. « Nous sommes une région autosuffisante et nous veillons à disposer de 15 jours de réserve de sang pour être en mesure de faire face à toutes les situations », poursuit Priscilla Agostini. Un niveau de stock qui n’a pas été revu à la hausse ces derniers mois malgré la situation d’état d’urgence liée aux risques d’attentats. À ce jour, le territoire de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées dispose de 13 jours de stock. « Rien d’alarmant, mais à l’approche des vacances d’avril et des ponts du mois de mai, nous souhaitons les remonter un peu », conclut Priscilla Agostini.

Béatrice Girard

Source : Le Quotidien du médecin: 9487