Emmanuel Macron a annoncé mercredi qu'un couvre-feu entre 21h00 et 06h00 serait mis en place à partir de samedi 17 octobre pour au moins quatre semaines afin d'endiguer l'épidémie de coronavirus. Les régions concernées sont l'Ile-de-France et huit autres métropoles : Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Étienne. Cette mesure sera étendue jusqu'au 1er décembre, si le Parlement l'autorise, a annoncé le président de la République lors d'une interview diffusée sur TF1 et France 2 mercredi soir.
« Il nous faut réagir » face au Covid-19 car « la situation est préoccupante » avec la 2e vague de contamination a justifié Emmanuel Macron. « Le virus est partout en France », et « nous en avons jusqu'à l'été 2021 au moins » a souligné le chef de l'État en précisant aussi que les soignants étaient « très fatigués » et qu'il n'y avait « pas de lits en réserve ».
Pas plus de six à table !
Selon Santé Publique France, le nombre de décès attribuables à l'épidémie est à la hausse avec 104 morts dans les hôpitaux en 24 heures (87 la veille), portant le bilan total des morts depuis le début de l'épidémie à au moins 33 037 personnes. Les nouvelles admissions en réanimation sont en nette hausse depuis plusieurs jours. Les 193 patients admis sur 24H mercredi, font suite à 226 patients mardi et 171 lundi.
Face à cette situation alarmante, Emmanuel Macron attend « une montée en puissance tout le mois de novembre et en décembre » de la stratégie du tester alerter, protéger. Il a rappelé la nécessité de respecter scrupuleusement les mesures de distanciation, la période d'isolement de 7 jours et invité les Français à essayer au maximum de ne pas être plus de « six à table » dans les réunions privées. Il préconise également « deux à trois jours de télétravail par semaine » dans les entreprises où cela est possible, pour « réduire un peu la pression collective ».
La nouvelle version de StopCovid, l'application française de traçage des malades du coronavirus, sera lancée le 22 octobre sous le nom de « Tous anti-Covid », après l'échec de sa première mouture, qui « n'a pas marché », comme l'a reconnu le chef de l'Etat.
Tests antigéniques, TROD...
Le président promet par ailleurs une nouvelle stratégie de dépistage, alors que les mesures mises en place sont aujourd'hui très décriées. « On a rencontré de vraies difficultés », avec des « délais qui étaient trop longs », « parce qu'on n'avait pas l'organisation qui permettait de le faire », a-t-il reconnu.
« Nous allons rentrer dans une stratégie où on va pouvoir réduire drastiquement les délais », pour mieux suivre la circulation du virus assure Emmanuel Macron. Cela passera par le recours aux tests antigéniques, récemment autorisés par la Haute Autorité de santé, qui assurent des résultats « en 15 à 30 minutes ». Il a aussi évoqué la possibilité de s'auto-tester via des prélèvements salivaires ou sanguins, mais sans donner plus de précisions sur l'autorisation de ces techniques.
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