« Un cas de rage humaine importé a été identifié en Ile-de-France », a annoncé ce jeudi le ministère des Affaires sociales. L’homme « hospitalisé en réanimation dans un établissement francilien est décédé ce jour de la rage ». La contamination, selon le ministère, a eu lieu lors d’un séjour prolongé au Mali.
Le diagnostic a été confirmé mercredi 2 avril par Centre national de référence (CNR) de la rage de l’Institut Pasteur. Dès cette confirmation, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a demandé aux autorités sanitaires de « prendre en charge les personnes potentiellement exposées » et a présenté ses condoléances à la famille et aux proches de la personne décédée.
Bien qu’aucun cas de transmission directe entre personnes n’ait été constaté, l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France et l’Institut de veille sanitaire (InVS) ont identifié et informé toutes les personnes ayant été en contact étroit avec le malade, précise le ministère. Le personnel soignant et la famille proche ont pour leur part été dirigés vers un centre antirabique « pour évaluer la pertinence d’une vaccination ».
Une vingtaine de cas importés depuis 1970
La rage se transmet accidentellement par morsure d’un animal infecté (chien ou autres mammifères terrestres et chauve-souris) et exceptionnellement d’homme à homme. Selon les données de l’Institut de veille sanitaire (InVS), le dernier cas de rage humaine d’origine autochtone remonte à 1924 et les observations de rage humaine importée restent rares. En 2008, un cas humain, probablement dû à une morsure de chauve-souris, a été rapporté en Guyane. En outre, une vingtaine de cas chez des personnes contaminées à l’étranger ont été enregistrés entre 1970 et 2005. Chaque année, plusieurs centaines de personnes reçoivent un traitement antirabique en France (près de 4 100 personnes en 2001) essentiellement à titre de précaution en cas notamment de morsure par un animal suspect. Le vaccin antirabique reste efficace même après contamination à condition qu’il soit effectué avant l’apparition des symptômes. En revanche, en l’absence de traitement et après l’apparition des premiers symptômes, l’issue de cette maladie est toujours fatale.
Chez les animaux, il n’y a plus eu de cas de contamination sur le territoire français depuis le début des années 2000. Il reste quelques cas de rage parmi des animaux importés.
Dans le monde, la rage est à l’origine de quelque 55 000 décès annuels, le plus souvent à la suite d’une infection transmise par un chien enragé.
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé