Comme chaque année depuis 2006, la Direction générale de la santé (DGS) lance la surveillance estivale de la dengue et du chikungunya. Le dispositif de lutte contre la dissémination d’Aedes albopictus concerne aujourd’hui 18 départements* – contre 17 l’an dernier – dans lesquels le moustique est définitivement implanté.
« Cette situation est préoccupante car ce moustique peut, dans certaines conditions, transmettre la dengue ou le chikungunya », souligne la DGS qui précise toutefois qu’il n’y a pas à l’heure actuelle d’épidémie dans ces départements. Des cas autochtones ont déjà été recensés dans les Alpes-Maritimes et dans le Var (2 cas de dengue et 2 cas de chikungunya en 2010) et dans les Bouches-du-Rhône (1 cas de dengue en 2013).
Un risque augmenté
Le contexte d’épidémie de chikungunya qui sévit actuellement dans les Antilles françaises et en Guyane ainsi que la présence de cas de dengue dans l’île de la Réunion « augmente le risque d’importation de cas en métropole », rappelle la DGS. À la veille des vacances de Pâques, l’ARS PACA avait déjà appelé les voyageurs à la prudence.
Le dispositif établi en collaboration avec les ARS, les conseils généraux et les communes concernés est actualisé chaque année et comprend 3 volets : une surveillance entomologique (un site de signalement de la présence du moustique tigre à destination des particuliers a été mis en place), une surveillance des cas humains (tout cas suspect importé doit être signalé sans délai pour permettre la mise en place de mesures de démoustication au domicile et de protection individuelle autour de cas), une sensibilisation des voyageurs et des personnes résidant dans les zones où le moustique est présent et actif.
Mobilisation générale
Les autorités appellent chacun à la mobilisation contre la prolifération du moustique : suppression des eaux stagnantes dans et autour du domicile, protection contre les moustiques en cas de séjour dans une zone où circulent les virus pendant le voyage et au retour. En cas de fièvre brutale, douleurs musculaires ou articulaires et céphalées, les personnes doivent consulter leur médecin.
Des informations sont disponibles sur le site du ministère de la Santé (www.sante.gouv.fr). L’institut de veille sanitaire (www.invs.sante.fr) et le ministère des Affaires étrangères (www.diplomatie.gouv.fr) fournissent également des renseignements sur les zones endémiques et des conseils aux voyageurs.
*Alpes-Maritimes (2004), Haute-Corse (2006), Corse-du-Sud et Var (2007), Alpes-de-Haute-Provence et Bouches-du-Rhône (2010), Gard, Hérault et Vaucluse (2011), Lot-et-Garonne, Pyrénées-Orientales, Aude, Haute-Garonne, Drôme, Ardèche, Isère, Rhône (2012) et Gironde (2013)
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