La décision a été annoncée par le préfet du Pas-de-Calais, Denis Robin. Trois camps de migrants établis sur la zone portuaire de Calais vont être fermés la semaine prochaine dans un contexte d’épidémie de gale. Entre 800 et 850 migrants sont actuellement présents dans la région, dont 600 à 650 pour cette seule zone portuaire avec comme « unique objectif, passer en Angleterre », a estimé le préfet.
« Devant cette concentration de plus en plus forte sur les squats du domaine public portuaire, devant cette violence de plus en plus notable entre les réseaux et les problèmes d’insalubrité, nous sommes obligés de veiller à l’ordre public », a-t-il expliqué en précisant que l’expulsion sera « accompagnée d’une prise en charge et d’une mise à l’abri des migrants les plus fragiles », notamment les mineurs et les femmes. Le préfet a également annoncé un plan d’intervention en urgence pour éradiquer l’épidémie de gale, qui touche de 20 à 25 % des migrants installés dans les camps, en collaboration avec l’Agence régionale de santé (ARS).
Expulser et traiter la gale
Un collectif associatif parmi lesquels on compte Médecins du monde, Le Secours catholique, France Terre d’asile, l’Auberge du migrant et Calais couverture humanité dénoncent les conditions de cette intervention. « Expulser en soignant, un nouveau protocole thérapeutique contre la gale ? », interrogent-elles. Elles souhaitent que des mesures efficaces soient prises pour assurer une prise en charge des personnes migrantes respectueuse des droits fondamentaux.
« L’épidémie de gale est bien la conséquence du non-respect des recommandations émises depuis des années par les associations et les autorités de santé qui demandaient que des structures d’hygiène (points d’eau, douches, latrines) soient installées à Calais », indiquent-elles déplorant un manque de concertation. Dans de telles conditions, « les malades ne seront pas correctement soignés et l’épidémie ne sera pas stoppée », plaident-elles.
« Les mesures prises pour éradiquer l’épidémie de gale sont une bonne chose. C’était plus que nécessaire car cela fait un moment que l’épidémie couve et plusieurs associations avaient interpellé le préfet. Là où on est abasourdi, c’est qu’on éradique la gale en rasant les camps, mais pour la majorité des migrants sans proposer aucune solution derrière », a déclaré Véronique Devise, présidente départementale du Secours catholique. Cette évacuation est « humainement catastrophique », a-t-elle déploré.
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