POUR LA PREMIÈRE fois de son histoire, MG-France a franchi mercredi le perron de l’Élysée. Le syndicat était reçu par le président de la République, une semaine après la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français), pour évoquer la situation de la médecine générale (« le Quotidien » du 19 mai).
En présence de ses conseillers santé, de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot et d’Élisabeth Hubert à qui il a confié une mission sur la médecine de proximité, Nicolas Sarkozy a fait part de sa « volonté de faire évoluer les conditions de rémunération des médecins généralistes ». « La reconnaissance de l’offre de soins de premier recours par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) ainsi que la constitution d’une filière universitaire de médecine générale ont été évoquées », indique l’Élysée. À la sortie de cet entretien, MG-France a salué l’écoute du chef de l’État. « Le président a pris acte de la colère des généralistes, il nous a dit s’engager personnellement dans cette affaire, commente le DrClaude Leicher, président de MG-France. Il veut préparer des mesures avant la fin de l’année et a exprimé le souhait de recentrer le système de santé sur le médecin généraliste que la population a choisi comme médecin traitant. ».
MG-France souligne l’avancée historique de l’accès des spécialistes de médecine générale au CS, prévue le 1er janvier 2011, date à laquelle la consultation sera portée à 23 euros. Il regrette toutefois que cette revalorisation, pour symbolique qu’elle soit, intervienne tardivement. Ouvert à la diversification des modes de rémunération, le syndicat souhaite le versement d’un forfait de médecin traitant au praticien pour chaque patient. MG-France n’entend pas « rester les bras croisés » jusqu’à la fin de l’année. « Nous appelons les médecins généralistes à continuer de faire part de leur colère et à demander leur reconnaissance effective », clame le Dr Leicher. Le président de MG-France note que Nicolas Sarkozy, évoquant la médecine générale, a pour la première fois utilisé le terme de « profession en péril ».
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