L'Assemblée nationale s'est prononcée ce jeudi 24 novembre à une large majorité en faveur de l'inscription du droit à l'IVG dans la Constitution, en adoptant une proposition de LFI soutenue par la majorité. Les députés ont adopté par 337 voix contre 32 un texte de compromis dans l'espoir d'obtenir l'aval du Sénat, indispensable pour une réforme constitutionnelle.
LR et RN se sont partagés entre pour, contre et abstention. La présidente du groupe RN Marine Le Pen a soutenu le texte. La présidente du groupe LFI Mathilde Panot a salué un vote « historique » : « l'Assemblée parle au monde, notre pays parle au monde », a-t-elle lancé, en dédiant le texte aux femmes des États-Unis, de Pologne et de Hongrie, des pays où le droit à l'IVG a été remis en cause.
Après le vote, les députés de gauche et du camp présidentiel se sont levés à deux reprises pour applaudir, pendant que LR et RN restaient assis. Le macroniste Sacha Houlié, président de la commission des Lois, s'est réjoui d'un « grand pas ». « Mais ce n'est qu'un premier pas », a-t-il rappelé en mentionnant la nécessité de convaincre le Sénat. La présidente du groupe Renaissance Aurore Bergé a retiré un texte similaire, qui était prévu le 28 novembre, pour voter ce compromis de « toute l'Assemblée ».
Faire face à des « temps agités »
Gauche et majorité s'étaient accordées à la mi-journée sur une formulation commune : « La loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse ». La proposition LFI initiale mentionnait également le droit à la contraception et faisait craindre à certains l'instauration d'un droit à l'avortement sans limite. Ce changement d'écriture, issu d'un travail transpartisan, vise donc à lever les réticences. Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a apporté son soutien à la proposition LFI, « plus que nécessaire en ces temps agités ».
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