E-cigarette : dix médecins lancent un appel contre un statut pharmaceutique

Publié le 07/10/2013
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Crédit photo : AFP

Après l’Office français de prévention du tabagisme (OFT) et l’association de consommateurs AIDUCE, une dizaine de spécialistes des maladies du tabac, angiologue, cancérologue, cardiologue, gynécologue, neurologue, ORL, pneumologue, psychiatre, tabacologue, urologue, d’hôpitaux parisiens (Henri Mondor, Lariboisière, Tenon...) et de province (Marseille, Rouffach...) signent un appel « pour la reconnaissance médicale de la cigarette électronique ».

À la veille du vote par le parlement européen de la directive sur les produits du tabac, prévoyant de classer l’e-cigarette comme un produit pharmaceutique, qui ne serait donc vendu qu’en officine dans la majorité des pays membres, dont la France, ces spécialistes entendent revenir sur « des idées fausses qui se font jour et limitent la diffusion » de la cigarette électronique, alors qu’elle « aide manifestement de nombreux fumeurs à tourner la page du tabac ».

La cigarette électronique recommandée à tout fumeur désireux d’arrêter

Ils rappellent donc que c’est la combustion du tabac, libérant du monoxyde de carbone ou du CO, qui est dangereuse, non la nicotine. « Les dangers des cigarettes électroniques sont infiniment moindres que ceux du tabac dès lors que leur vapeur ne contient ni CO ni goudrons ni particules fines », écrivent-ils.

Ils préconisent ainsi la cigarette électronique à tout fumeur désireux d’arrêter de fumer, éventuellement en association avec un patch. « Elle est moins addictive que la cigarette conventionnelle et participe à un sevrage rapide ou progressif du tabac » affirment-ils.

Si des doutes persistent sur ses éventuels dangers à long terme, « ils doivent être confrontés à la certitude absolue de la dangerosité du tabac », insistent-ils. In fine, les spécialistes recommandent la poursuite des recherches et recommandent à leurs confrères médecins de s’informer sur ce qu’ils définissent comme un « nouvel enjeu de santé publique dans notre lutte commune contre les maladies du tabagisme ».

 C.G.

Source : lequotidiendumedecin.fr