L’ÉTUDE publiée dans le « BEH » n° 40-41 du 8 novembre a été réalisée à partir des trois registres des cardiopathies ischémiques existant en France (Strasbourg, Toulouse et Lille). Depuis 2000, l’enregistrement des événements coronaires (IDM et décès coronaires) a été étendu à la tranche d’âge des 65-74 ans, non retenue jusqu’alors. Entre 2000 et 2007, 25 202 événements ont été enregistrés chez les sujets de 35 à 74 ans, dont 43 % dans le seul groupe des 65-74 ans. Il s’agit d’IDM (fatals à 28 jours ou non) dans 55 % des cas, de décès coronaires dans 17 % des cas (décès des suites d’une histoire clinique coronaire sans mention d’IDM) et de possibles décès coronaires dans 28 % des cas (décès en moins de 24 heures sans autre cause évidente de décès ou décès avec données insuffisantes n’ayant pas permis d’établir une cause). La proportion des événements survenus chez des sujets n’ayant pas d’antécédents d’IDM connus est de 86 %.
Sur l’ensemble de la période, la baisse est en moyenne de 5 % par an chez les hommes et de 6 % chez les femmes. La comparaison entre les périodes 2000-2003 et 2004-2007 confirme cette tendance, avec une baisse moyenne de 19 % dans les deux sexes, significative dans les trois régions. Une analyse selon l’âge révèle toutefois que la baisse n’est pas uniforme surtout chez la femme. « Aucune baisse n’est constatée entre les deux périodes chez les femmes de 35 à 54 ans », indique l’étude. En revanche, la tendance est nette chez les 55-64 ans (-23 %) et les 65-74 ans (-25 %).
Mortalité extrahospitalière.
La même observation vaut pour les taux incidents en baisse entre les deux périodes : chez l’homme de 16 % ; chez la femme, de 19 % mais seulement à partir de 54 ans. « La diminution de l’incidence des événements coronaires semble expliquer à elle seule la baisse de la mortalité puisque la létalité hospitalière et la létalité générale marquent le pas », soulignent Aline Wagner et col., les auteurs. En effet, la mortalité coronaire est en baisse (chez l’homme de 15 % ; chez la femme, de 22 %) alors que l’index de létalité à 28 jours des malades hospitalisés tend à se stabiliser, voire même à augmenter dans des centres de Lille et de Toulouse. La létalité générale respectivement de l’ordre de 50 et de 56 %, a, elle, tendance à augmenter chez les hommes et à se stabiliser chez les femmes. « Des efforts doivent être poursuivis, en particulier en amont de l’hospitalisation, de manière à obtenir une réduction de la mortalité extrahospitalière », poursuivent les auteurs. Les enquêtes réalisées dans la population couverte par les registres sont en faveur d’une amélioration des facteurs de risques coronaires : baisse de la prévalence de l’hypertension artérielle, de l’hypercholestérolémie, du syndrome métabolique et stabilisation de l’obésité, du tabagisme. Les progrès dans la prévention primaire ne sont observés pour tabagisme chez les femmes qu’après 55 ans.
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