La corruption dans les hôpitaux et le secteur pharmaceutique en Grèce reste très répandue et se trouve à l’origine d’enrichissement illégal et de blanchiment d’argent, ont indiqué cette semaine des responsables des ministères grecs du Développement et des Finances. « Les dépenses pharmaceutiques en Grèce au cours des quatre dernières années ont doublé et atteint 9 milliards d’euros par an, le double de la Belgique, un pays de la même taille que notre pays », estime Stéphanos Komninos, chef du département du Commerce au ministère du Développement. A l’occasion d’une conférence sur le blanchiment d’argent organisée à Athènes par la Chambre de commerce gréco-hellénique, M. Komninos a souligné qu’ « une très grande partie de ces dépenses n’était que de l’argent noir qui circule parmi ceux qui décident les prescriptions des médicaments ».Selon ce responsable, la corruption règne aussi dans les contrats publics de fourniture de divers produits en raison du manque de transparence et des défaillances de la Fonction publique.
De son côté, Yannis Kapéléris, chef de la brigade financière grecque, considère que la fraude dans le domaine de la santé est « importante » et provient surtout « de la surévaluation des factures de médicaments destinés aux hôpitaux » ou « d’examens médicaux fictifs ». « Nous avons récemment repéré des cas d’examens médicaux fictifs d’une valeur de 4 millions d’euros », explique M. Kapéléris. Dans le cadre du plan de redressement de l’économie grecque adopté au printemps à la suite d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) et la zone euro, la Grèce est contrainte d’assainir sa fonction publique et de constituer une Autorité indépendante pour le contrôle et la transparence dans les contrats publics.
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