Depuis que la Chine a levé le 7 décembre ses mesures de restrictions en mettant fin à sa politique draconienne du « zéro Covid », le pays fait face à une flambée des contaminations, entraînant un afflux dans les hôpitaux. Comme de nombreux pays, le gouvernement français a annoncé un renforcement des mesures sanitaires aux frontières pour les passagers en provenance de Chine, prévues jusqu'au 31 janvier.
Ainsi, le résultat négatif d'un test PCR ou antigénique de moins de 48 heures est désormais requis pour tous les passagers en provenance de Chine, par vol direct ou avec escale, et à destination du territoire français et le port du masque est obligatoire dans les avions venant de Chine.
Des tests PCR à l'arrivée sur le territoire pour suivre les variants
Et depuis le 1er janvier 2023, des tests PCR sont effectués de manière aléatoire sur les passagers à leur arrivée sur le territoire français. L’ensemble des prélèvements positifs sont analysés dans le cadre de la surveillance épidémiologique. Ces tests PCR vont en effet « permettre de suivre les différents variants », a déclaré à la presse le ministre de la Santé François Braun à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, accompagné du ministre délégué chargé des Transports Clément Beaune. « Ce contrôle à l'arrivée n'est pas un contrôle qui empêcherait des citoyens de rentrer sur notre territoire, mais c'est un contrôle plus scientifique, qui va nous permettre de suivre de façon extrêmement précise les différents variants », a-t-il détaillé, précisant que ce sont essentiellement des variants Omicron qui circulent en Chine.
Le gouvernement recommande par ailleurs aux voyageurs qui souhaiteraient aller en Chine, en particulier aux personnes fragiles et immunodéprimées, de reporter leur voyage. En cas d'impossibilité, un schéma vaccinal complet et le respect des gestes barrières sont fortement recommandés.
Les États membres de l'Union européenne (UE) doivent discuter ce mercredi d'une réponse commune à adopter, a annoncé la Suède, qui assure depuis le 1er janvier la présidence semestrielle de l'UE.
L'OMS appelle la Chine à un meilleur partage des données
Les mesures de précaution prises par plusieurs pays tels que le Royaume-Uni, l'Italie, les États-Unis ou encore l'Australie, sont « compréhensibles » au vu du manque d'informations fournies par Pékin, a estimé le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus.
À l'issue d'une rencontre avec les responsables chinois, l'OMS a de nouveau « demandé le partage régulier de données spécifiques et en temps réel sur la situation épidémiologique, notamment davantage de données sur le séquençage génétique et sur l'impact de la maladie, y compris les hospitalisations, les admissions dans les unités de soins intensifs et les décès », a rapporté l'agence sanitaire des Nations unies dans un communiqué. L'OMS a aussi réclamé des données sur les vaccinations effectuées et le statut vaccinal, en particulier chez les personnes vulnérables et les plus de 60 ans, réitérant son appel à vacciner les plus à risque.
« La prévention et le contrôle de l'épidémie sont entrés dans une nouvelle phase. Nous sommes toujours dans un moment difficile, mais la lumière de l'espoir est devant nous », a assuré le président chinois Xi Jinping dans une allocution télévisée pour le Nouvel An.
En dépit du rebond épidémique, les autorités chinoises vont cesser le 8 janvier les quarantaines obligatoires à l'arrivée en Chine et autoriser les Chinois à voyager à l'étranger, dernier vestige de sa stratégie « zéro Covid ».
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation