« En 2011, l’ensemble des professionnels de santé et associations de patients concernés a rejoint le mouvement et a permis la création d’un comité stratégique, d’un comité de pilotage, ainsi que six comités d’experts centrés sur les six thèmes choisis pour organiser en régions des états généraux », explique le Pr Claude Le Feuvre, président de la FFC qui œuvre depuis quelques années pour qu’un plan cœur puisse voir le jour. « L’idée est de mettre en place des débats participatifs faisant ressortir des propositions concrètes car le rôle des patients est fondamental », indique Jean-Claude Boulmer, président de l’Alliance du cœur. Ouverts début mars à Lyon, ces états généraux vont se dérouler aux quatre coins de l’Hexagone, avec comme prochains rendez-vous : Nîmes (en juin), Lille (en septembre) puis Nantes, Bordeaux et Toulouse en 2013. Six thèmes ont été retenus pour ces six étapes régionales : « Répondre à l’urgence face à la maladie cardiovasculaire », « Améliorer le suivi au cours d’une maladie cardiovasculaire », « Les femmes ou les grandes oubliées », « La recherche en cardiologie », « La réinsertion sociale des personnes malades », « Prévention et principe de réalité ». Le débat se poursuit également sur Internet avec l’ouverture d’une plateforme dédiée (www.plan-coeur.fr).
Un livre blanc et des propositions.
À l’issue de ces états généraux, un livre blanc sera rédigé puis remis aux différents ministères concernés. En janvier dernier, le colloque parisien organisé à l’Assemblée nationale autour du thème du « Cœur au cœur de la cité », a déjà permis de faire émerger sept propositions : créer une consultation de prévention multidisciplinaire axée sur la prévention des facteurs de risque cardiovasculaire ; améliorer le diagnostic précoce et la prise en charge des cardiopathies génétiques ; mettre en place un dispositif de suivi épidémiologique des insuffisants cardiaques région par région ; constituer des filières de prise en charge innovante réunissant des cardiologues libéraux, hospitaliers et des équipes de transplantation cardiaque ; augmenter le nombre de programmes d’éducation thérapeutique destinés aux malades insuffisants cardiaques ; développer le recours à la télécardiologie par la signature de protocoles de délégation de tâches entre professionnels de santé ; sécuriser et assurer la bonne et juste répartition des rémunérations entre professionnels de santé pratiquant des actes de télécardiologie. Première cause de mortalité chez les femmes et les plus de 65 ans, les maladies cardiovasculaires sont responsables chaque année de 147 000 décès en France.
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque
Autisme : la musique serait neuroprotectrice chez les prématurés
Apnée du sommeil de l’enfant : faut-il réélargir les indications de l’adénotonsillectomie ?