L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) et Institut de veille sanitaire « InVS) appellent les parents à la vigilance. Avec les beaux jours, « les risques de chutes par la fenêtre augmentent », signalent les deux instituts. L’enquête Défenestrations 2013 réalisée par l’InVS et l’hôpital Necker Enfants malades, l’a montré.
En sept mois, entre le 15 mars et le 15 octobre 2013, 76 chutes accidentelles de grande hauteur chez des enfants de moins de 15 ans ont été enregistrées dans 3 régions (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nord-Pas-de-Calais). Ces accidents ont été à l’origine de 9 décès et 8 enfants présentaient des séquelles un mois après l’accident (dont trois des séquelles sévères). Les accidents concernent surtout les enfants de moins de 6 ans (62 %) et majoritairement les garçons (70 %). L’étude révèle que dans la moitié des cas, la chute a eu lieu alors que l’ouverture disposait d’une protection « qui a donc été inefficace », notent l’InVS et l’INPES.
Un adulte présent dans 4 cas sur 5
Dans plus de la moitié des cas, un meuble se trouvait sous l’ouverture et quatre fois sur cinq, un adulte était présent dans le logement au moment de la chute.
Les résultats sont identiques à ceux des enquêtes précédentes effectuées en 2005 et 2006 même si le nombre de chutes a diminué de 106 en 2006 à 76.
L’INPES réitère donc ses conseils de prévention et diffuse deux affiches pour prévenir les risques de défenestration auprès des crèches, PMI, pédiatres, centres d’actions communales et préfectures. Les affiches peuvent être téléchargées gratuitement sur www.inpes.sante.fr. Il s’agit de marteler le message suivant : Verrous, poignées verrouillables, entrebâilleurs, bloc-notes, barrières qui font office de garde-corps... ne suffisent pas et ne remplacent jamais la vigilance d’un adulte. « Il faut se mettre dans la tête d’un enfant, il entend des bruits à l’extérieur et cherchera à voir ce qui se passe. S’il y a un conseil à retenir, c’est de ne jamais laisser un enfant seul quand une fenêtre est ouverte », souligne Thanh Le Luong, directrice générale de l’INPES.
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