LA CRISE qui secoue l’exercice libéral de la médecine vaut bien celle qui agite l’équipe de France de football. Tel est, en substance, le message qu’a voulu faire passer au chef de l’État le Dr Denis Roy, généraliste à Saint Rambert d’Albon (dans la Drôme), dans une lettre envoyée jeudi dernier à l’Élysée.
Ce jour-là, Nicolas Sarkozy reçoit en grand secret l’attaquant Thierry Henry, tout juste revenu d’Afrique du Sud. Alors que le gouvernement travaille à déterminer les responsabilités dans l’élimination de l’équipe nationale de la Coupe du Monde, le président cherche « probablement (à se) faire une opinion en recueillant les informations directement de la part des personnes concernées », analyse le Dr Roy.
Au chef de l’État, le généraliste drômois écrit : « Mes associés et moi, ainsi que la majorité de nos confrères, traversons actuellement une crise sans précédent dans l’exercice de notre métier de médecin généraliste libéral. Vous aviez confié à monsieur le Dr Legmann, président du Conseil national de l’Ordre des médecins, une mission visant à mieux connaître les difficultés de l’exercice libéral pour anticiper les problèmes. Force est de constater l’échec cuisant, pourtant annoncé, de cette étude, menée en réunissant des acteurs ayant perdu le contact avec la réalité du terrain depuis bien longtemps. » Partant, Denis Roy « sollicite une audience » auprès du président, dans le but de lui « expliquer le désarroi d’une profession tout entière ». « Je n’ose pas imaginer que votre emploi du temps vous permette de recevoir des footballeurs, fussent-ils de grand talent, sans répondre favorablement à ma requête », conclut-il.
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