Ce n’est pas la première fois qu’un ministre est condamné pour une affaire douteuse. Et le fait qu’il soit aussi médecin n’est pas non plus, admettons-le, si inédit dans les annales de la Justice. Commentant l’affaire Cahuzac, on observera bien sûr que toute profession a ses brebis galeuses et que même les fonctions les plus nobles – la médecine ou les affaires de l’État n’échappent pas à la tentation, peut-être parce qu’elles sont, l’une et l’autre, aussi puissantes qu’exposées. Et on se rassurera par ailleurs en relevant que si les voyous sont minoritaires dans toutes les corporations, ce sont souvent ceux qui font le plus parler d’eux… Pas de quoi jeter l’opprobre sur toute une catégorie pour autant.
Mais ce qui est particulièrement gênant dans cette histoire, c’est que le Dr Jérôme Cahuzac, condamné mardi à deux ans de prison (qu’il n’effectuera pas…) s’était fait, jusqu’à ses déboires, une réputation de pourfendeur des fraudes et des abus en tous genres et de grand défenseur de l’argent public. Qui s’y frotte, s’y pique… Dans les années 80, les professionnels de santé se souviennent qu’il fut – pour le compte du ministre de la Santé d’alors- l’inventeur des premiers accords prix-volumes avec les cliniques et les biologistes. Et revoilà 15 ans plus tard le chirurgien dans la peau d’un fringant député, président de la commission des Finances de l’Assemblée, reconverti en croisé de la fraude fiscale en tous genres. Cette intransigeance ne sera d’ailleurs pas pour rien dans sa nomination ensuite comme ministre du Budget. On ne connaît que trop bien la suite… Dans cette affaire, le mensonge étant une circonstance aggravante de la dissimulation.
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