Les médecins hospitaliers grecs ont entamé au mois d’avril plusieurs journées de mobilisation afin de protester contre les retards de paiement récurrents de leurs gardes depuis plus de cinq mois, mais aussi contre la dégradation de leurs conditions de travail.
« En moyenne, l’État doit entre 2 000 et 3 000 euros à chaque médecin de l’Evangelismos [hôpital dans le centre d’Athènes], souligne le Dr Ilias Sioras, cardiologue et représentant du personnel dans cet établissement. Et de leur côté les caisses de Sécurité sociale doivent de l’argent à l’hôpital...». Les praticiens protestent également contre le manque de personnel et les congés qui n’ont pas été accordés depuis plusieurs mois. « Notre exercice se détériore, nous ne comptons plus nos heures et le nombre de patients ne cesse d’augmenter : en 2014 nous avons admis 55 000 personnes, soit 5 000 de plus par rapport aux années précédentes », ajoute-t-il.
D’autres établissements ont suivi le mouvement lancé au début du mois par les praticiens d’Evangelismos.
À l’hôpital « Paidon » (Penteli), dans la banlieue nord d’Athènes, les gardes n’ont pas été rémunérées depuis plus de cinq mois et le personnel s’est mis en grève pendant plusieurs jours.
Le ministre grec de la Santé, Panagiotis Kouroublis assure que tout sera prochainement réglé. Mais le Dr Thanassis Thiros, pédiatre à l’hôpital « Paidon », a quelques doutes. « Cela fait quatre fois de suite que le gouvernement annonce qu’il va nous payer. Nous allons donc rester mobilisés tant que le problème ne sera pas résolu ».
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