En ce jour d'Halloween, si les enfants sont de sortie pour aller à la chasse aux bonbons, les cucurbitacées le sont aussi. Aussi bien appréciées de nos yeux que de nos papilles, elles peuvent toutefois être à l'origine d'intoxications alimentaires, alerte l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES).
En effet, toutes les courges (citrouilles, potirons, potimarrons…) ne sont pas comestibles, certaines contenant des cucurbitacines. Il s'agit de substances irritantes naturellement produites par les courges sauvages pour faire fuir les insectes prédateurs. Elles résistent à la cuisson et engendrent divers symptômes tels que des douleurs digestives, des vomissements ou une diarrhée.
Attention aux courges du potager
On retrouve des cucurbitacines dans les coloquintes notamment. Ces dernières sont réservées uniquement à un usage décoratif, et ne doivent en aucun cas être consommées. « Vérifiez l’étiquette ou demandez conseil aux vendeurs sur les lieux de vente », préconise l'ANSES.
L'Agence recommande également d'être prudent avec les courges alimentaires cultivées dans le potager familial : elles peuvent devenir toxiques après des hybridations sauvages, tout en gardant la même apparence que les courges comestibles. Il est donc recommandé d'en goûter un petit morceau : « Si le goût est amer, recrachez-le et jetez la courge : elle ne doit pas être consommée, même cuite », indique l'ANSES. Les courges sauvages qui poussent spontanément sont également à bannir de l'alimentation. Par ailleurs, les graines ne doivent pas être réutilisées d'une année sur l'autre.
Une étude basée sur les enregistrements des centres antipoison réalisés entre 2012 et 2016 montre que 353 personnes ont présenté des symptômes liés à l'ingestion de courges amères, sans que le pronostic vital ne soit engagé. Dans 54 % des cas, la courge provenait du potager familial.
Photographier les courges avant leur consommation
Il est par ailleurs recommandé de photographier les courges avant de les consommer et de garder les restes de repas en cas d'intoxication pour mieux identifier l'espèce en cause.
L'ANSES conseille d'appeler le 15 ou de se rendre aux urgences face à une urgence médicale, des saignements digestifs abondants ou une perte de connaissance, et d'appeler le centre antipoison ou de consulter un médecin pour d'autres signes d'intoxication comme des troubles digestifs.
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