L’ABM souhaite ainsi « rendre hommage aux donneurs », poursuit sa directrice générale, mais elle vise surtout à inciter les Français à parler du don en famille, car les besoins, toujours croissants, ne sont pas complètement couverts. Car, si nous sommes tous présumés donneurs d’organes et de tissus (sauf inscription sur le registre national des refus ou information des proches), seuls 31 % des Français déclarent être bien informés sur le don, selon un sondage ViaVoice.

Pour relancer les dons, l’ABM mise également sur le quatrième plan Greffe (2022-2026), présenté mi-mars. Doté de 2 milliards d’euros sur 5 ans, dont 210 millions supplémentaires, il poursuit l’objectif d’atteindre entre 6 700 et 8 300 greffes en 2026. Cette ambition s’inscrit dans un contexte de désorganisation des parcours de greffe (don, prélèvement, etc.) liée à la crise sanitaire et de tension hospitalière.

Dans un communiqué, l’association Renaloo s’inquiète notamment « de l’absence d’avancée visible, dans le contexte dramatique de la crise de l’hôpital » et dénonce les « délais déraisonnables » annoncés pour les greffes à partir de donneurs vivants, « allant parfois jusqu’à 2024 ». Emmanuelle Cortot-Boucher se veut toutefois rassurante, rappelant que l’activité de prélèvement et de greffe d’organes et de tissus est une « priorité nationale » et ne doit pas subir de déprogrammation.