Ce mercredi 2 avril au soir, journée mondiale de l’autisme, l’association Autistes sans frontières (ASF) recevra deux robots humanoïdes NAO qui viendront enrichir l’arsenal des éducateurs travaillant auprès des enfants autistes.
Ces robots, 58 centimètres, 2 caméras, 4 micros et de multiples capteurs, produits par la société française Aldebaran Robotics depuis 5 ans, sont déjà utilisés auprès d’enfants avec des troubles cognitifs en Grande-Bretagne et aux États Unis. S’ils ne sont pas à l’origine destinés à une utilisation purement médicale, ils peuvent être programmés et accueillir des applications ou logiciels conçus pour les personnes atteintes de troubles autistiques.
Répétition et récompense
« Ces robots sont un outil supplémentaire, pour travailler avec les enfants qui présentent une déficience des fonctions neuro-cognitives (et non les syndromes Asperger) », explique la psychologue-psychothérapeute Séverine Leduc-Destribats, qui les expérimentera auprès de 3 petits de primaires, dans son cabinet parisien.
L’intérêt de ces robots réside a priori, selon elle, dans leur capacité à répéter de façon strictement identique des consignes, tandis que la prosodie ou le ton d’un éducateur peuvent varier. Ils pourront servir à des exercices de numérisation, comptage, catégorisation, imitation... comme les tablettes.
En outre, puisqu’ils chantent et dansent, ils intègrent l’aspect « récompense » des méthodes ABA ou TEACH.
« En revanche, ces robots n’aident en rien à la socialisation. C’est pour cela qu’ils ne sont qu’un outil dans tout un arsenal », nuance la psychologue.
Séverine Leduc espère pouvoir produire une première évaluation dans 6 mois, après avoir travaillé plusieurs heures d’affilée avec ces robots. Trois autres enfants en Vendée en bénéficieront également. Mais la psychologue reste prudente. « On va voir ce que cela donne. Il faut voir si c’est facile d’utilisation pour l’éducateur, qui doit surtout se concentrer sur l’enfant, et si ce dernier, de son côté, s’en saisit. »
À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation de l’autisme, le Collectif Autisme regroupant 200 associations a mené une enquête auprès de 538 familles. Le collectif s’alarme de ce que 77,4 ans des répondants affirment n’avoir pas eu accès, ou seulement de manière partielle à un diagnostic approprié. En France, le diagnostic est posé à l’âge de 6 ans en moyenne alors que les premiers signes se manifestent dès l’âge de 18 mois et qu’un diagnostic est possible entre 2 et 3 ans. Une situation due à une méconnaissance de la maladie notamment par les professionnels au contact de la petite enfance. D’une manière générale, le collectif dénonce une atteinte aux droits des personnes autistes (non-accès au dossier médical, maltraitance...) et lance une campagne presse, web et radio pour alerter le public. Il appelle à signer une pétition pour demander aux députés l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire.
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé