Au cours de la dernière décennie, la lutte contre le paludisme a marqué des points. Entre 2001 et 2012, plus de 3 millions de vies ont été sauvées, moitié moins de personnes meurent chaque jour du paludisme dans les 10 pays les plus touchés, et les taux de mortalité chez l’enfant en Afrique ont baissé de 54 %.
Grâce aux programmes internationaux mis en place par le Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme, et la tuberculose, de plus en plus de pays ont réussi à combattre voire éradiquer le paludisme, notamment grâce à la distribution, en 10 ans, de 360 millions de moustiquaires imprégnées.
Mais les efforts à faire restent immenses. Selon le dernier rapport mondial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de décembre 2013, 627 000 décès ont été imputables à la maladie en 2012, dont 90 % en Afrique où le Paludisme peut représenter plus de 30 % des dépenses de santé publique de certains pays. Chaque année, 200 millions de personnes sont encore affectées dans le monde.
3 milliards de déficit
Aujourd’hui, des ONG comme Aides, coalition PLUS, ONE France, Global Health advocates France, et l’OMS, à travers Roll Back Malaria (fondé en partenariat avec l’UNICEF, le PNUD et la banque mondiale),dénoncent les conséquences funestes et dramatiques du recul des financements nationaux et internationaux, qui représentent aujourd’hui moins de la moitié du financement nécessaire pour lutter contre le paludisme dans le monde.
« Il est impératif de combler le déficit annuel chronique de 2,6 milliards de dollars US », a indiqué le Dr Fatoumata Nafo-Traoré, directeur exécutif du partenariat Roll Back Malaria. Le Fonds mondial espérait récolter 15 milliards de dollars pour soigner les victimes du paludisme, du sida, et de la tuberculose en 2014-2016.
Les ONG Française dénoncent de leur côté le refus de la France d’augmenter son financement, alors que 10 % de la taxe sur les transactions financières (TTF) européenne pourrait apporter une réponse « à la hauteur des enjeux ».
Elles appellent ainsi François Hollande à aller « au bout de ses engagements ».
Investissement rentable
Roll Back Malaria rappelle que la lutte antipaludique est considérée comme la plus rentable, car elle permet aussi d’accélérer les progrès pour les autres objectifs de santé et de développement (comme la réduction de l’absentéisme scolaire, la lutte contre la pauvreté, l’amélioration de la santé maternelle et infantile). Chaque dollar US investi générerait en retour plus de 40 dollars US (29 euros) de PIB.
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