EN MARGE de la Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (CROI), qui s’est tenue récemment à Montréal, les laboratoires MSD-Chlibret ont publié les résultats de l’étude ATLIS (Aids Treatment for Life International Survey), menée auprès de 3 000 patients dans 18 pays, dont la France.
L’enquête réalisée en partenariat avec l’IAPAC (Association internationale des médecins engagés dans la lutte contre le sida) de mars à mai 2008 avait pour objectif dévaluer l’impact des facteurs culturels et sociaux dans la vie des patients séropositifs, les effets des traitements au quotidien et les connaissances qu’en ont les patients. Elle montre que plus de vingt-cinq ans après le début de l’épidémie et malgré les progrès réalisés, les patients infectés par le VIH/sida souffrent encore de discrimination.
Pour plus de la moitié, la peur d’être discriminés et de subir des préjugés reste un problème majeur : c’est la raison invoquée par 83 % des 54 % qui ne souhaitent « pas du tout » ou « pas particulièrement » que leur séropositivité soit rendue publique. L’annonce de leur séropositivité pourrait, selon eux, avoir des répercussions telles que la perte de leur entourage familial ou amical (41 %), la difficulté à établir de nouvelles relations (37 %), la perte de travail (36 %) ou la dégradation de leur réputation (36 %).
Malgré les avancées thérapeutiques, la peur liée aux effets secondaires persiste. Elle est citée par 26 % des patients comme une raison pour ne pas chercher à se traiter, une proportion qui augmente atteint 42 % pour les patients européens ; 34 % préfèrent arrêter les ARV du fait de ces effets secondaires. La modification de la silhouette et du visage est évoquée par 58 % des participants à l’enquête, devant les problèmes gastro-intestinaux (54 %), la fatigue ou l’anémie (54 %) et les troubles hépatiques (54 %).
L’étude ATLADIS révèle aussi qu’un nombre élevé de patients a une connaissance insuffisante du mécanisme de développement des résistances aux ARV. Malgré les recommandations, 43 % avouent des oublis de traitement et plus de 25 % des relations sexuelles non protégées.
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