Une étude du Breast Cancer Surveillance Consortium publiée dans le « JAMA » en lien avec les recommandations 2015 de l’American Cancer Society (ACS) a comparé les caractéristiques tumorales du cancer du sein lors d’un dépistage annuel ou biennal en fonction de l’âge, de la ménopause et la prise de traitement hormonal substitutif. Dans cette cohorte suivie de 1996 à 2012, ont été incluses un total de 15 440 femmes âgées de 40 à 85 ans, qui avaient eu un cancer du sein diagnostiqué dans l’année lors d’un dépistage annuel ou biennal.
Dans cette cohorte, plus de 85 % des cancers sont survenus après l’âge de 50 ans et un peu plus de la moitié (63,6 %) étaient ménopausées. Chez les 2 027 femmes non ménopausées (13,1 %), celles ayant eu le dépistage biennal avaient des tumeurs de plus mauvais pronostic (stade IIB ou plus, taille › 15 mm) par rapport à celles ayant participé au dépistage annuel. Même tendance chez les femmes prenant un THS mais non significative. En revanche, après la ménopause, le pronostic des tumeurs était sensiblement le même que le dépistage soit annuel ou biennal.
Les auteurs soulignent que « la fréquence du dépistage devrait être personnalisée en fonction des risques, tels que la densité mammaire, l’âge, les antécédents personnels et familiaux de cancer du sein ». La décision ne peut être prise qu’après discussion entre la patiente et son médecin. « Le but du dépistage du cancer du sein n’est pas de maximiser le nombre de femmes qui ont une mammographie, mais d’aider les femmes à prendre des décisions éclairées sur le dépistage, même si cela signifie que certaines décident de ne pas se faire dépister », concluent-ils.
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