Santé publique

Le plan régional adopté en PACA

Publié le 07/03/2011
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DE NOTRE CORRESPONDANTE

COMME dans les autres régions, l’Agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) a finalisé le Plan stratégique régional de santé (PSRS). Dominique Deroubaix, directeur général de l’ARS PACA, entouré de ses proches collaborateurs en a détaillé récemment les grandes lignes. « Ce plan, qui est chargé de définir les grandes priorités à venir dans la région, a été réalisé, a-t-il souligné, à partir d’un diagnostic de l’état de santé et de l’offre de santé, fait avec l’aide de l’Observatoire régional de la santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (ORS PACA). Surtout, il est élaboré en concertation avec l’ensemble des acteurs de santé et des représentants des usagers. »

Ce travail préparatoire a défini 6 grands domaines prioritaires. Si certains domaines comme le vieillissement et le handicap sont communs à tous les programmes, d’autres sont choisis en fonction du diagnostic établi. Ainsi la région PACA connaît de très fortes disparités en terme de revenus, d’emploi et de logement. « Il y a 5 millions d’habitants avec une forte densité côtière, ajoute M.Deroubaix. Elle concentre la plus forte proportion de ménages pauvres, avec des écarts de revenus allant de 1 à 8. Nous devons tenir compte de cette réalité comme de celle du vieillissement important de sa population. Dix pour cent ont 75 ans et plus, c’est un taux de 18 % supérieur à la moyenne nationale qui n’est pas sans conséquences sur l’organisation des soins. »

L’ARS doit également tenir compte des questions environnementales, en termes de risques sanitaires, avec plus de 120 000 logements insalubres, la pollution à l’ozone ou l’exposition aux risques majeurs (inondations, risques sismiques, etc.).

Des progrès à faire.

« L’état de santé, dans cette région, est globalement plus favorable que celui qu’on peut rencontrer dans d’autres régions, résume l’ARS, sauf pour certaines spécificités, la santé mentale ou le VIH-Sida. On a aussi une offre de soins en équipement plutôt satisfaisante, avec des offres dans certaines spécialités supérieures à la moyenne nationale. Mais il faut faire des progrès dans d’autres domaines, comme par exemple, la prise en charge du handicap. »

Dominique Deroubaix a rappelé les 4 axes prioritaires définis pour les agences. Le premier, plus philosophique, est la réorganisation globale de l’organisation du système de soins et son décloisonnement. Le deuxième concerne la prise en compte des grands thèmes qui dominent dans la région, comme les inégalités de santé ou l’optimisation du secteur médico-social. Le 3e vise à améliorer l’efficacité du système de soins et le dernier porte sur les droits des usagers. Des schémas d’organisation seront adoptés en septembre prochain. Le plan doit être opérationnel au début de2012.

HÉLÈNE FOXONET

Source : Le Quotidien du Médecin: 8917