IL Y A UN AN, Pierre Lasbordes présentait son rapport « télésanté » et réclamait un signe fort de la détermination politique à inscrire la télésanté parmi les outils de la réorganisation de l’offre sanitaire et médico-sociale. C’est François Fillon qui devrait prochainement s’en faire le porte-parole, en annonçant la structure interministérielle que le député de l’Essonne appelait de ses vœux. Le Premier ministre pourra d’ailleurs s’appuyer sur quelques éléments tangibles prouvant que la télémédecine s’installe concrètement dans le paysage.
D’une part, le décret d’application de l’article « télémédecine » de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) : le texte a terminé le parcours qui lui permet maintenant d’être officiellement publié au « J. O. ». D’autre part, l’appel à projets préparé par l’ASIP-Santé. À ce sujet, l’agence a levé le voile à l’occasion de sa dernière réunion à l’intention des industriels. Son appel a pour but de soutenir des activités de télémédecine (nouvelles ou existantes) qui montreront leur capacité à être généralisées et industrialisées. Comme dans toutes les démarches projets de l’ASIP, les agences régionales de santé (ARS) doivent s’impliquer et donner leur imprimatur aux candidats : il s’agit bien avec ces nouvelles pratiques de répondre aux objectifs des futurs projets régionaux de santé (PRS). Le financement de ces projets, qui pourrait être supporté par l’ASIP jusqu’à hauteur de 80 % de leur budget (hors coûts des actes et coûts de télécoms), mobiliserait 60 millions d’euros.
Dans ce contexte qui laisse entrevoir une nouvelle dynamique, le Syndicat national de l’industrie des technologies médicales (SNITEM) a rassemblé jeudi dernier ses adhérents autour des enjeux de la télémédecine. « Nous suivons ces développements au quotidien, rappelle Odile Corbin, sa directrice générale, car nos entreprises sont déjà bien engagées dans la téléradiologie, la télécardiologie, le télésuivi des insuffisances respiratoires. » Les responsables du syndicat ont notamment mis l’accent sur l’évolution incontournable des dispositifs médicaux vers des standards de communication qui garantissent qu’ils dialoguent bien, à terme, avec les équipements et logiciels de l’écosystème e-santé. Rendez-vous est pris en tout cas avec l’ASIP-Santé pour la mise en place d’un groupe de travail qui permettra entre autres de cadrer de futurs appels à projet dans le champ de la télésurveillance. Le périmètre du prochain appel à projets Télémédecine est en effet concentré sur trois des quatre usages définis par le décret : téléconsultation, téléexpertise et téléassistance.
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