L’EPRUS conforte sa position d’expert de l’urgence

Publié le 09/10/2013
1381334314461589_IMG_112655_HR.jpg

1381334314461589_IMG_112655_HR.jpg
Crédit photo : DR

Le directeur général de l’établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS) Marc Meunier a installé ce mercredi 9 octobre la commission intitulée « Conduite et moyens sanitaires opérationnels », créée par le décret du 7 janvier 2013 signé par la ministre de la Santé Marisol Touraine. « C’est un moment important qui assoit l’EPRUS comme un acteur important de la gestion de crise sanitaire, alors qu’il est arrivé dans une période de maturité 5 ans après sa création », a indiqué le directeur. Au-delà de sa fonction de réserve sanitaire et de stock national de médicament en cas de crise, l’établissement public acquiert ainsi une mission d’expertise.

La commission, présidée par le Dr Alain Puidupin, chef de service des urgences de l’hôpital des armées Laveran à Marseille, et composée de 19 experts (représentants des autorités, de sociétés savantes, personnalités qualifiées...) est chargée de réfléchir à l’emploi des moyens stratégiques par rapport aux menaces actuelles. Concrètement, elle devrait d’ici trois mois fournir de premières propositions pour épauler les secours au niveau local, dans les hôpitaux de référence qui détiennent les postes sanitaires mobiles (PSM) de type 1 (pour la prise en charge départementale de 25 patients) et 2 (un par région, pouvant assumer 500 blessés d’un coup).

Réactualisation des PSM

« Nous allons adapter la doctrine de l’emploi et le contenu de ces PSM. Nous allons aussi concevoir un logiciel de gestion de ces postes pour assurer leur renouvellement, et enfin, étudier avec les agences régionales de santé (ARS) l’éventuel lancement de groupement d’achat pour homogénéiser les stocks d’un département à l’autre », explique Marc Meunier.

Pour l’heure, les PSM sont gérés par les hôpitaux de référence via les enveloppes MIG (missions d’intérêt général). « Ce sont des dotations tactiques. Nous serons plus sur terrain de la stratégie. On verra si à terme nous pourrons faire des achats nationaux avec des prix préférentiels pour les hôpitaux », a ajouté Nicole Pelletier, directrice adjointe de l’EPRUS.

« Nos travaux s’appuieront sur un débat scientifique, qui prendra en compte les données factuelles et la littérature, notamment sur les progrès en traumatologie et les nouvelles menaces », précise le Dr Puidupin. « Par exemple, on regardera si telle molécule, qui se conserve mal, peut être remplacée par telle autre », explique le médecin militaire.

La commission devrait aussi s’atteler à la révision des équipements de lutte contre la menace NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique). La prise en charge de l’enfant et la mise en place de cellules médico-psychologiques figurent aussi parmi ses priorités.

Autre commission sur les formations

Le 13 novembre prochain sera installée une seconde commission (également résultante du décret du 7 janvier 2013) portant sur « la formation spécialisée des professionnels de santé », présidée par le Pr Patrick Berche, doyen de la Faculté de médecine Paris V Descartes. L’EPRUS offre déjà à ses réservistesplusieurs types de formations à la gestion de crise.

« Cette commission balisera nos formations et visera à les améliorer en les adaptant aux nouveaux risques », commente Marc Meunier. Le service de santé des armées (SSA) devrait être un partenaire fort, comme dans le domaine des moyens. « Nous sommes partenaires : les militaires sont intégrés dans la santé publique et les périmètres d’action sont très clarifiés », assure le Dr Puidupin.

 COLINE GARRÉ

Source : lequotidiendumedecin.fr