L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de publier un nouveau système d’alerte et de gestion du risque de pandémie grippale. Le nouveau document intitulé « Pandemic Influenza Risk Management » tire les leçons de la pandémie de grippe A(H1N1) de 2009 au cours de laquelle la gestion de l’OMS avait suscité de vives critiques. Il s’agit d’une version provisoire que les États pourront amender d’ici à fin août, avec la publication définitive au cours de cette année.
L’organisation rappelle que la pandémie grippale de 2009 a été la première du XXIe siècle et la première à bénéficier d’un système d’alerte international. « Les États membres se sont préparés à une pandémie de haute gravité et ont été incapables d’adapter leurs réponses nationales et locales à une épidémie de gravité moyenne », souligne l’OMS. La non prise en compte de la sévérité des épidémies avait été un des reproches adressés à l’OMS au cours de la crise de 2009. Le mode de communication également avait été un des points faibles du dispositif, ce qui avait exposé les ministres de la Santé à une certaine pression.
Quatre phases
Le nouveau dispositif « repose beaucoup plus sur le risque », a expliqué le Pr David Harper (OMS). Plus « flexible », il est conçu de telle sorte à être intégré aux systèmes de gestion des risques déjà en place dans les pays qui ont la possibilité d’évaluer eux-mêmes la situation et le risque au niveau national. En fonction de cette évaluation nationale qui devra tenir compte des estimations faites par l’OMS, les États pourront prendre les mesures nécessaires.
Quatre phases (interpandémie, alerte, pandémie, transition) sont prévues contre sept précédemment (la pandémie constituant la phase 6). Dans l’ancien système, la pandémie se caractérisait par l’observation d’une transmission interhumaine dans au moins deux pays d’une Région de l’OMS et de flambées dans au moins un pays d’une autre Région de l’OMS. Désormais, la pandémie correspond à « une période de propagation mondiale de la grippe humaine ». En cas de menace pandémique, le Secrétariat de l’OMS convoque un comité d’urgence d’experts qui fait des recommandations au patron de l’OMS, qui prend seul la décision finale.
H7N9 et H5N1, la vigilance
Selon les nouvelles règles, l’OMS considère que le monde est en phase dite « d’alerte » pour les virus H7N9 et H5N1 de la grippe aviaire alors que dans l’ancienne nomenclature, il aurait été en phase 3. Cette phase qui correspond à l’identification d’une nouvelle souche chez l’homme implique une forte vigilance.
Elle précède la phase pandémique et se caractérise par une large diffusion de la nouvelle souche. Le passage d’une phase à l’autre peut être plus ou moins rapide en fonction du risque. Suit la phase de transition qui se caractérise par une désescalade progressive des mesures.
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