Complotisme, recherche de responsables, refus des traitements ou des vaccins, obligation pour les dirigeants d’agir dans l’urgence : ces comportements qui font aujourd’hui l’actualité sont aussi anciens que les épidémies elles-mêmes, ont souligné plusieurs historiens de la santé lors d’une table ronde organisée sur ce thème.
Pionnier de la vaccination, l’Anglais Edward Jenner inocule à partir de 1796 de la « vaccine » prélevée sur des vaches pour protéger ses patients de la variole. Cette découverte mondiale lui valut de violentes critiques, attisées par la crainte d’une « animalisation » des personnes ainsi vaccinées, selon un processus d’opposition que l’on observera plus tard face à d’autres maladies. Si la vaccination a toujours suscité des rejets, la France n’est toutefois pas le seul pays hostile à son encontre, y compris de nos jours, relève l’historienne de la vaccination Anne-Marie Moulin.
En 1832, alors que le choléra sème la terreur en Europe, et notamment à Paris, les médecins sont fréquemment accusés d’avoir « répandu la maladie » pour gagner ainsi de l’argent en les soignant. Ces accusations iront parfois jusqu’au tabassage de médecins, voire à des meurtres en pleine rue commis par des foules haineuses, en France, mais aussi en Hongrie et en Russie. « Nommer un coupable permet de rassurer et la recherche de boucs émissaires s’observe déjà lors des pestes au Moyen Âge », souligne l’historienne Anne Rasmussen, rappelant que les juifs de Strasbourg, accusés d’avoir propagé la peste, y furent massacrés en février 1349.
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