Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) publie une actualisation des recommandations sanitaires canicule, qui viennent compléter le Plan national canicule 2014.
Ce PNC 2014, qui fait l’objet d’une instruction interministérielle, distingue 4 niveaux de mesures de gestion en correspondance avec les 4 niveaux de vigilance météorologique. Le niveau 1 de veille saisonnière s’articule avec le niveau de vigilance verte, le 2 (avertissement chaleur) avec le jaune, le 3 (alerte canicule) avec le orange, le 4 (mobilisation maximale) avec le rouge. Il se décline sous forme de fiches mesures.
Manifeste pour la mobilisation de tous
En complément, le HCSP livre lui aussi des fiches « actions » et « techniques », avec pour objectif la lutte contre l’ignorance et l’isolement, deux facteurs qui ont fait de la canicule de 2003 une catastrophe sanitaire. « Ce texte n’est pas qu’un recueil d’informations ; c’est un manifeste pour la mobilisation de tous », écrit le Pr Jean-Louis San Marco dans la présentation de ces nouvelles recommandations.
Ces fiches se veulent plus faciles d’utilisation que celles de 2007 qui ne s’appliquaient pas toujours à des populations spécifiques (milieu psychiatrique, sportif, urbain...), entraient parfois en contradiction entre elles ou avec d’autres règles, ou n’étaient pas assez précises, en particulier en matière d’adaptation des traitements médicamenteux.
Des fiches actions pour chaque public
Les « fiches actions » rappellent les informations utiles pour la population générale ou pour des publics spécifiques (sportifs, travailleurs), et s’adressent aux professionnels - dont les médecins et pharmaciens - intervenant auprès de populations vulnérables (enfants, personnes sans domicile fixe, personnes âgées), ou en collectivité.
Elles indiquent par exemple les risques liés à la chaleur, les moyens de protéger son habitation ou soi-même, les signaux d’alerte. Aux médecins, elles explicitent leur rôle avant l’été (prévention, réévaluation des traitements), pendant une vague de chaleur (éviter la prescription d’AINS ou de paracétamol, renforcement de la surveillance...) et listent les patients à risque.
Les « fiches techniques » rappellent des fondamentaux en physiopathologie et vulgarisent les données sur la mesure de la température corporelle et les actions pratiques pour la faire baisser, les conditions de conservation des aliments ou des médicaments ainsi que des éléments d’alerte pour identifier des formes graves de pathologies liées à la chaleur.
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