De nouvelles estimations de l’incidence du VIH parmi des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH) qui fréquentent des établissements gays parisiens ont été réalisées à partir des données de l’étude Prévagay. Le nombre de nouvelles infections par an rapporté à la population, est estimé à 3,8 pour 100 personnes par an (intervalle de confiance à 95 % : 1,5 - 6,2), un taux plus élevé que celui de la population des HSH en France, estimé à 1 %.
Les premiers résultats de l’étude menée en 2009 par l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), en partenariat avec le Syndicat national des entreprises gaies (Sneg) et le Centre national de référence du VIH avait montré que 157 des 886 participants interrogés et qui ont accepté un prélèvement sanguin, étaient positifs pour le VIH soit un taux de séropositivité de 18 %. Parmi eux, 31 (20 %) ignoraient leur infection au moment de l’enquête. Les analyses effectuées en 2009 avaient permis de dresser un premier état de l’incidence en utilisant un test d’infection récente par le VIH. L’incidence parmi cette population de HSH, âgés de 18 ans et plus, et fréquentant des lieux de convivialité parisiens (14 établissements parisiens, bars, clubs, saunas, backrooms) avait évalué à 7,5 %.
Transmission préoccupante
« La méthode de calcul utilisée aujourd’hui s’est affinée et tient compte de l’effet des traitements antirétroviraux sur les résultats du test », expliquent aujourd’hui les investigateurs. Même si l’incidence dans cette population spécifique - elle ne peut être généralisée à l’ensemble de la population des homosexuels - est revue à la baisse, elle reste « néanmoins préoccupante et montre que la transmission du VIH était particulièrement importante parmi les personnes fréquentant les lieux de convivialités étudiés en 2009 », poursuivent-ils.
L’étude montre également que malgré un recours fréquent au test de dépistage, une part importante des hommes fréquentant les lieux de convivialité étudiés à Paris, ne connaissait pas son statut vis-à-vis de l’infection. « Compte tenu du fort taux d’incidence, le recours au test de dépistage ne suffit pas à connaître en temps réel son statut sérologique », expliquent l’InVS et l’ANRS.
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