Le rapport d’évaluation des risques du bisphénol A pour la santé humaine était attendu et figurait au programme 2013 de l’ANSES. Parmi les priorités également annoncées, la sécurité alimentaire et le renforcement des moyens de contrôle et de détection, tout au long de la chaîne alimentaire.
Plutôt discrète au cours du médiatique épisode des lasagnes à la viande de cheval, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSE) s’est saisie à sa manière du sujet en annonçant la « mobilisation de ses laboratoires » pour renforcer les moyens de contrôle et de détection tout au long de la chaîne alimentaire. « La réglementation est basée sur la responsabilisation de chacun des maillons de la chaîne, de la fourche à la fourchette, avec à chaque étape la mise en place d’un plan de maîtrise des risques et un certain nombre d’auto-contrôles », a rappelé lundi Marc Mortureux, directeur général de l’ANSES lors de la présentation du programme de travail 2013 de l’agence. « Mais on voit bien combien au travers de l’actualité récente, il est essentiel que les pouvoirs publics, en France et dans tous les pays d’Europe, réalisent de façon totalement indépendante leurs propres contrôles pour surveiller le marché », a-t-il déclaré. L’ANSES a donc fait de ce dossier l’une de ses priorités de l’année 2013, « avec l’ambition de développer d’ici trois ans, plus d’une centaine de nouvelles méthodes d’analyse », afin de les mettre à disposition des « laboratoires opérationnels sur le terrain ». Ces nouveaux outils devront permettre de « mieux détecter à la fois des contaminants chimiques mais aussi des agents pathogènes, en particulier dans tous les sujets qui relèvent des risques émergents », précise Marc Mortureux.
Des rapports attendus.
Parmi les autres grands rendez-vous de son programme de travail 2013, l’ANSES va par ailleurs mener des actions dans le domaine de la pollution de l’air, avec des travaux sur les allergènes (notamment les pollens) et les risques liés aux particules, en particulier celles issues du trafic routier. Elle poursuivra également son étude sur la qualité de l’air des espaces ferroviaires souterrains afin d’évaluer les risques pour les travailleurs et les usagers. À la fin du premier semestre, l’agence rendra public une actualisation de son rapport et avis sur les risques liés aux radiofréquences parus en 2009. Durant la même période seront présentés un rapport et un avis sur l’évaluation des risques liés à une exposition des travailleurs aux produits bitumeux. À noter également, la remise des conclusions de l’expertise de l’ANSES sur les boissons énergisantes, initiée à la suite de déclaration de plusieurs cas graves et décès suspectés d’être en lien avec la consommation de ces produits.
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