« Vacciner, c’est se protéger soi-même et protéger l’ensemble de la population. C’est un geste civique. » À l’occasion de la 8e Semaine européenne de la vaccination, la ministre de la Santé a rendu visite au centre de vaccination Charles Bertheau (Paris 13e), qui reçoit 7 000 personnes chaque année, pour 14 000 actes de vaccination. Marisol Touraine a surtout fait œuvre de pédagogie en rappelant l’importance de la vaccination et du respect des rappels qui devrait être encore facilité par leur inscription dans le futur dossier pharmaceutique. « Il ne faut pas entrer dans des débats d’un autre temps. Les vaccins font reculer la maladie », a-t-elle déclaré. Auprès du personnel médical, elle s’est montrée particulièrement soucieuse du travail d’information qu’il doit faire pour vaincre les réticences de certains patients.
Évoquant le Gardasil, cible de 9 plaintes contre X, et de pétitions réclamant tantôt l’évaluation de son opportunité contre le cancer du col de l’utérus, tantôt l’arrêt de la « propagation de contre-vérités », la ministre s’est voulu rassurante : « Ce vaccin fait l’objet d’études extrêmement approfondies aux États-Unis et en France ; grâce à lui, on peut éviter le cancer du col de l’utérus, responsable de 1 000 morts par an. J’appelle à un débat serein, guidé par la science. Il faut être attentif aux effets secondaires et réévaluer les situations, mais ne renonçons pas à la vaccination. »
De 3 à 2 injections pour contre le HPV
« Avec ce calendrier vaccinal 2014, nous allons vers toujours plus de simplification », a résumé Marisol Touraine. La principale modification concerne le nombre de doses de vaccins contre les infections à papillomavirus humains, qui passe de 3 à 2, espacés de 6 mois, pour les jeunes filles âgées de 11 à 14 ans.
Le document, qui est pour la première fois sorti du Bulletin épidémiologique hebdomadaire, émet en outre plusieurs recommandations dans des situations spécifiques. Contre la coqueluche, la stratégie du cocooning est renforcée pour les adultes en contact avec des nourrissons. Sont précisées les conditions de vaccination contre les oreillons en situation de cas groupés en collectivité (à la suite d’une alerte l’été dernier concernant 7 foyers de cas groupés) et de vaccination contre la rougeole pour les enfants de 6 à 11 mois exposés à un cas de rougeole. Sont actualisées la vaccination des personnes présentant des facteurs de risques contre les infections invasives à pneumocoque et les recommandations de prise en charge des plaies dans la prévention du tétanos.
Un nouveau schéma vaccinal accéléré est proposé dans certaines conditions pour l’hépatite B et la vaccination contre les infections invasives à méningocoque de sérogroupe B fait l’objet de recommandations particulières.
Le calendrier vaccinal 2013 avait déjà profondément refondu le nombre des injections et rendez-vous vaccinaux. À Paris, le nombre d’actes de vaccination recensés dans les 7 centres de la ville est passé de 71 000 en 2012 à 65 000 en 2013.
« Êtes-vous à jour ? »
L’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES), en lien avec le ministère chargé de la santé, lance une campagne d’information sur les rappels nécessaires à la bonne efficacité des vaccins. L’objectif : sensibiliser au « réflexe vaccin ». Près d’un Français sur 5 n’est en effet pas à jour dans ses vaccinations et plus d’un quart des adultes ne connaît pas la nature de son dernier vaccin.
L’INPES rappelle donc via des visuels simples le principe de la vaccination, les maladies contre lesquelles elle lutte, les professionnels clefs et les lieux de vaccination.
Toutes les informations : www.semaine-vaccination.fr
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