À l'occasion du bilan de l'année 2015, Air Rhône-Alpes, organisme agréé par le ministère chargé de l’écologie pour la surveillance et l’information sur la qualité de l’air, a présenté sont projet d’un nouvel observatoire de surveillance de la qualité de l’air pour la région Rhône-Alpes-Auvergne.
Dans le cadre de la réforme territoriale, Air Rhône-Alpes et ATMO Auvergne vont donc se réunir en juin pour former cette nouvelle entité, qui couvrira 4 200 communes, près de 8 millions d’habitants, dont 85 % en aires urbaines. Le bilan établi montre que la partie rhônalpine est la plus touchée en termes de dégradation de l’air. L’Auvergne reste quant à elle un territoire plus préservé, tous polluants confondus. Trois polluants sont particulièrement problématiques dans la région : les particules (PM10), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone (O3), polluant secondaire n’apparaissant que l’été en fortes concentrations.
Une des premières causes de décès par cancer
La pollution de l’air extérieur, classée cancérogène pour l’homme par l’OMS, est l’une des premières causes environnementales de décès par cancer dans le monde. L’organisation s’appuie sur le nombre d’hospitalisations cardiaques, respiratoires et de décès qui auraient pu être évités si les normes de la qualité de l’air avaient été respectées (voir). Toujours selon les études, entre 5 à 7 mois d’espérance de vie pourraient être gagnés par les habitants des grandes agglomérations françaises si les seuils recommandés par l’OMS pour la pollution aux particules les plus fines étaient suivis. Autre élément pointé par Air Rhône-Alpes : le fait d’habiter à proximité du trafic routier augmenterait de 15 à 30 % les nouveaux cas d’asthme chez l’enfant, de même que les pathologies chroniques respiratoires et cardiovasculaires fréquentes chez les adultes âgés de 65 ans et plus. Dans le cas du nouvel observatoire régional, l’objectif est d’étiqueter cinq villes dites « respirables » : Annemasse, Grenoble, Lyon, Bonneville et Saint-Étienne. En France, selon les estimations, 42 000 décès par an étaient liés à une exposition régulière à la pollution de l’air en 2005.
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