DE NOTRE CORRESPONDANTE
NEUF MOIS de travaux à peine auront été nécessaires pour aboutir à la construction de cet Oasis (c’est son nom), unique en France. Ni hôpital, ni domicile, l’Oasis est un endroit à part, une maison de répit et de soins palliatifs pour enfants, qui accueille les jeunes malades et leurs proches (parents, frères et sœurs), lorsqu’ils sont en fin de vie ou au cours de leur maladie pour souffler un peu.
Porté par la Croix-Rouge française, situé à Seysse, près de Toulouse, l’Oasis fonctionne en partenariat avec l’Équipe mobile régionale douleur soins palliatifs pédiatriques du CHU toulousain (Enfant Do). Cette agréable maison colorée enroule ses 200 m2 autour d’un patio de verre et dispose de quatre chambres équipées pour les enfants et leurs familles. Non médicalisée, elle fonctionne grâce à la présence sur place de quatre infirmières, deux psychologues, et quatre assistantes de vie sociale. Des médecins libéraux du secteur interviennent aussi sur place à la demande des familles. Depuis l’ouverture en décembre dernier, 5 enfants et leurs familles ont séjourné à L’Oasis.
Ce projet pilote s’inscrit dans une démarche expérimentale de deux ans, période pendant laquelle il bénéficie d’un financement du ministère de la Santé à hauteur de 500 000 euros. Une enveloppe complétée par des fonds de la Croix-Rouge et différentes subventions. Mais le coût de fonctionnement annuel de l’établissement s’élève entre 700 000 et 750 000 euros par an. « Pour la deuxième année, nous cherchons 250 000 euros et 750 000 pour la troisième année », a ainsi déclaré Christophe Carpentier, le directeur de l’Oasis, qui est aussi à l’origine du projet.
En retard.
Pourtant l’Oasis fait l’unanimité. « Les soins palliatifs font partie des priorités du président Sarkozy », a ainsi rappelé Roselyne Bachelot, la ministre des Solidarités et de la Cohésion Sociale, qui avait fait le déplacement à Toulouse, pour inaugurer le centre, en compagnie du Pr Jean-François Mattei, président de la Croix-Rouge française. « Sur ce sujet, on pense davantage aux personnes âgées qu’aux jeunes enfants, pourtant nous avons besoin de ce type d’endroits intermédiaires. D’ailleurs, l’action 9 du programme de développement des soins palliatifs 2009-2012 est consacrée à des structures comme l’Oasis. Nous allons l’analyser et le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, pourrait bien favoriser leur développement », a-t-elle assuré. Quatre millions ont été débloqués par le ministère à cet effet. « Mais à l’heure actuelle, il n’existe que deux réseaux de soins palliatifs pédiatriques dans toute la France, alors que l’objectif serait d’ouvrir de telles maisons dans toutes les régions de France. Nous sommes vraiment en retard sur le sujet », a regretté Christophe Carpentier.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation