Le Conseil national de l’Ordre des médecins tunisiens s’oppose à la pratique des tests anaux dans le cadre d’une enquête de police pour confirmer des pratiques homosexuelles – lesquelles sont punies d’emprisonnement. Le CNOM tunisien considère « la pratique d’un examen génital ou anal pour vérifier ou confirmer la nature des pratiques sexuelles d’une personne sans son consentement libre et éclairé comme une atteinte à sa dignité et appelle les médecins réquisitionnés à informer les personnes qu’ils ont à examiner de leur droit de refuser un tel examen ». L’Ordre « condamne ainsi fermement tout examen médical non justifié et/ou touchant à la dignité et à l’intégrité physique ou mentale de la personne incriminée ».
« Un pas dans la bonne direction »
L’organisation Human rights watch se félicite de ce qu’elle considère comme « un pas dans la bonne direction », mais insiste pour dire que « en raison de leur absence de scientificité, le recours à des examens anaux pour déterminer un comportement homosexuel consensuel devrait cesser complètement, indépendamment de la question du consentement ». Elle rappelle aussi que « ces examens invasifs et humiliants, qui s’appuient sur des théories discréditées du XIXe siècle, sont généralement pratiqués par des médecins ou des personnels de santé qui introduisent de force leurs doigts et parfois des objets dans l’anus de l’accusé. Les fonctionnaires chargés de l’application des lois qui ordonnent de tels examens affirment qu’en fonction de la tonicité du sphincter anal ou de la forme de l’anus, il est possible de conclure à un comportement homosexuel. »
Homosexualité punie par la loi
Ces tests sont réalisés dans le cadre de l’article 230 du code pénal, qui pénalise les relations consenties entre adultes de même sexe. Le collectif civil pour les libertés individuelles, qui regroupe plusieurs associations de défense des droits de l’homme en Tunisie, salue ce communiqué et appelle par ailleurs « les magistrats à s’abstenir d’ordonner ce type d’examen».
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