À l’occasion de la Journée mondiale de la Santé, célébrée chaque année le 7 avril à la date anniversaire de sa création en 1948, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a choisi de mettre l’accent sur la lutte contre l’hypertension artérielle.
Selon l’organisation, un adulte sur trois est hypertendu à partir de l’âge de 25 ans. « C’est donc un problème qui concerne un milliard de personnes environ », souligne-t-elle.
L’hypertension artérielle est l’un des principaux facteurs de cardiopathie et d’accident vasculaire cérébral qui, réunies, constituent la première cause de décès prématuré et de handicap dans le monde.
9,4 millions de décès par an
L’HTA contribue chaque année à la survenue de près de 9,4 millions de décès dans le monde par maladie cardiovasculaire. Elle accroît également le risque de souffrir d’autres problèmes de santé tels que l’insuffisance rénale ou la cécité. C’est en Afrique que la prévalence de l’hypertension est la plus élevée (46 % des adultes) et c’est dans les Amériques qu’elle est la plus faible (35 % des adultes). La prévalence est, dans l’ensemble, plus faible dans les pays à revenu élevé (35 % des adultes) que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (40 % des adultes) du fait de la mise en place de politiques publiques efficaces et à un meilleur accès aux soins de santé.
L’OMS appelle tous les adultes à faire mesurer leur tension artérielle. « Lorsqu’on connaît sa tension artérielle, on peut agir pour la maîtriser », rappelle l’organisation. « Aujourd’hui, nous voulons que les gens comprennent qu’ils doivent connaître leur tension artérielle, prendre le problème de l’hypertension au sérieux et agir en conséquence », explique le Dr Margaret Chan, directeur général de l’OMS.
La campagne « Mesurez votre tension artérielle pour rester en bonne santé » fait suite à la Déclaration politique de la réunion de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, adoptée par les chefs d’État et de gouvernement en septembre 2011.
Les pays membre se sont engagés à mieux prévenir et combattre les maladies non transmissibles telles que les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux, les cancers, le diabète et les affections respiratoires chroniques. « Il est évidemment beaucoup moins onéreux pour les individus et les gouvernements de détecter précocement l’hypertension artérielle pour réduire le risque d’infarctus du myocarde et d’accident vasculaire cérébral que d’avoir recours à la chirurgie cardiaque, à des soins après un accident vasculaire cérébral, à la dialyse et à d’autres interventions qui peuvent s’avérer nécessaires si la tension artérielle n’est ni contrôlée ni maîtrisée », précise le Dr Shanthir Mendis, du département « Prise en charge des maladies non transmissibles de l’OMS ».
Une baisse de 25 % d’ici à 2015
Lors de la dernière Assemblée mondiale de la Santé, en 2012, les gouvernements ont décidé d’adopter comme cible à l’échelle mondiale une baisse de 25 % d’ici 2025 du nombre de décès prématurés dus aux maladies non transmissibles. Pour atteindre cette cible, il est important de prévenir et de combattre l’hypertension artérielle.
L’OMS rappelle qu’il est possible de réduire le risque d’hypertension : baisse de la consommation de sel, régime alimentaire équilibré, pratique régulière d’un exercice physique, arrêt du tabac et de l’abus d’alcool.
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