Les médecins scolaires municipaux réunis à Strasbourg

Un atout pour la santé publique

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Publié le 04/02/2016
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MED SCOLAIRE

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Crédit photo : SEBASTIEN TOUBON

À l’heure où la loi de santé prévoit l’instauration d’un « parcours éducatif de santé de l’enfant », incluant, la mise en place d’un médecin traitant, les médecins scolaires dépendant des villes se sentent particulièrement bien placés pour assurer, avec ce dernier, un suivi de qualité des enfants, de la maternelle au CM2.

Réunis le 22 janvier dernier à Strasbourg, les médecins des 12 villes concernées (1) ont fait part de leurs expériences et de leurs atouts, alors même qu’ils disposent de moyens bien supérieurs à ceux de leurs confrères « nationaux » : Strasbourg dépense par exemple 5 fois plus pour la médecine scolaire que la moyenne nationale, et le record est détenu par Grenoble, qui y consacre un budget 10 fois supérieur.

Pour Mondane Jactat, adjointe au maire de Grenoble chargée de la santé, « faire vivre la santé scolaire correspond à un choix politique », et ce choix est judicieux, selon les médecins, soignants et professionnels médico-sociaux œuvrant dans ce domaine.
Strasbourg offre de plus la particularité d’être la seule ville à gérer elle-même ses services de soins bucco-dentaires scolaires, avec des résultats remarquables en termes de prévention des caries.

Capacité d'observation unique

Le Dr Alexandre Feltz, adjoint au maire chargé de la santé, estime que cette politique de santé scolaire donne à la ville « une capacité d’observation unique » en matière de santé publique. « Nous consacrons un million par an à la médecine scolaire, explique-t-il, ce qui nous permet d’agir concrètement sur de nombreux sujets, par exemple en matière de prévention de l’obésité des enfants. » De même, Rennes alloue un budget important à la médecine scolaire et a pu, notamment, organiser une prise en charge et un suivi particulièrement efficace des enfants handicapés à l’école et hors de l’école. De plus, les services de santé scolaire municipaux rappellent leur engagement dans en matière de réduction des inégalités sanitaires et sociales.
Le nouveau réseau fonctionnera en partenariat avec le Réseau français des villes santé de l’OMS, et entend « faire des propositions constructives » sur le rôle et les missions des collectivités locales dans le cadre de l’élaboration et de la mise en œuvre du parcours éducatif de santé.

(1) Antibes, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble, Lyon, Nantes, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg, Vénissieux et Villeurbanne.

De notre correspondant Denis Durand de Bousingen

Source : Le Quotidien du médecin: 9468