La conférence organisée à Bruxelles par la Chaire Internationale sur le risque cardiométabolique (ICCR), leader dans la recherche et l’éducation sur une forme spécifique de surpoids, l’obésité abdominale, a pour objectif de promouvoir la modification des habitudes de vie par des actions politiques bases sur des preuves scientifiques.
« En adoptant une approche non conventionnelle, c’est-à-dire en réunissant à la fois des scientifiques et des politiciens autour d’une même table, nous souhaitons combler le fossé entre ce que nos savons sur les risques liés à l’obésité abdominale, la sédentarité et de mauvaises habitudes alimentaires et les actions entreprises auprès de la population, que ce soit au niveau clinique ou de santé publique », a déclaré le Pr Jean-Pierre Desprès,* expert mondial dans le domaine des complications cardiovasculaires de l’obésité abdominale. Plus que l’excès de poids, la répartition des graisses corporelles a une importance majeure en termes de risque cardiométabolique. L’accumulation de tissu adipeux viscéral à l’intérieur de la cavité abdominale ou dans les organes tels le cœur, le foie, les muscles squelettiques (graisse ectopique), augmente le risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires.
Cette forme d’obésité est en grande partie liée à de mauvaises habitudes alimentaires et à la sédentarité.
Une alliance pour des résultats concrets
Au terme de cette conférence qui a permis aux experts internationaux dans les domaines de l’obésité abdominale, des maladies cardiovasculaires, du diabète et de la prévention d’interagir avec d’importants intervenants de la scène politique européenne, l’ICCR a lancé « l’European Alliance for Lifestyle Change ».
Cette alliance a établi quatre premières recommandations :
1) le fait que l’obésité abdominale est un marqueur d’habitudes de vie malsaines devrait être souligné tant au niveau clinique que de la santé publique ;
2) la mesure du périmètre abdominal, marqueur de l’obésité abdominal, devrait être une routine ;
3) de simples marqueurs de la qualité nutritionnelle, tels que la surconsommation de boissons sucrées, devraient être ciblés ;
4) l’activité physique régulière devrait être encouragée pour réduire l’obésité abdominale et les dépôts de graisse ectopique.
D’après une conférence de presse organisée en septembre dernier à Bruxelles par la Chaire internationale sur le risque cardiométabolique (ICCR).
* Directeur scientifique de l’ICCR, professeur à la Faculté de médecine, Université de Laval et directeur de la recherche à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.
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