. Vaccin contre l’hépatite B
La polémique sur un lien entre le vaccin et le déclenchement d’affections démyélinisantes, telle que la SEP, survient à la suite d’une campagne nationale de 1994 au cours de laquelle près du tiers de la population française est vaccinée y compris des adultes alors que ne devaient être concernées que les jeunes de 11 à 17 ans. Cette controverse est une exception française. L’Académie nationale de médecine l’a rappelé dans un rapport de 2012 : « La France est aussi le seul pays à avoir vacciné massivement dans un si court laps de temps des adultes jeunes, par millions, dans une tranche d’âge de 20 à 40 ans pour laquelle l’incidence de la sclérose en plaques est la plus élevée, expliquant l’association temporelle fortuite de la vaccination, et de la maladie neurologique ». Aucune étude scientifique n’a démontré de lien entre la vaccination contre l’hépatite B et la survenue de maladie démyélinisante. Des plaintes sont déposées dès 1998. En 2008, pour la première fois les laboratoires sont mis en examen. En juillet 2013, la Cour de cassation estime que même s’il n’existe pas de preuve scientifique, l’état antérieur, l’histoire familiale, l’origine ethnique, le temps écoulé entre les injections et le déclenchement de la maladie pouvaient permettre d’établir un lien entre la vaccination et le déclenchement d’une sclérose en plaques. La couverture vaccinale qui, elle, a longtemps stagné autour de 30 % est désormais en forte progression chez les nouveau-nés (61 % et 86 % chez les enfants nés respectivement en 2008 et 2011).
. Vaccination antigrippale H1N1
Une étude publiée en novembre 2013 dans « Eurosurveillance » a montré l’impact négatif les controverses sur le vaccin pandémique sur l’attitude des Français. La proportion de personnes se déclarant en défaveur ou très en défaveur de la vaccination atteignant les 38,2 % en 2010 (contre 8-9 % avant 2010). Et parmi ces derniers, près de la moitié (50 %) s’est spontanément déclarée contre la vaccination avec le vaccin pandémique. Ressurgissent alors les craintes sur les adjuvants et les effets secondaires comme l’apparition de maladies auto-immunes, ce d’autant que les critiques se font entendre, accusant les autorités françaises et internationales d’avoir exagéré la gravité de la pandémie. Des études établiront un lien de causalité entre le vaccin et la narcolepsie.
. Vaccination contre le papillomavirus
En novembre 2013 une première plainte est déposée auprès du parquet du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) visant le Gardasil par une jeune fille de 18 ans suite à l’apparition d’une sclérose en plaques. La plainte fait suite à un rapport de la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux (CRCI) de Bordeaux qui estime « que la cascade inflammatoire démyélinisante post-vaccinale ayant atteint l’intéressée présente tous les caractères objectifs d’imputabilité médico-légale » mais précisait le CRCI, il « n’existe aucun argument scientifique en faveur de l’incrimination du Gardasil comme facteur causal des pathologies inflammatoires démyélinisantes du système nerveux central ». Plusieurs autres plaintes suivront. Une pétition réunissant plus de 400 médecins réclame une mission parlementaire sur « l’opportunité » du vaccin tandis qu’une contre-pétition signée par 7 sociétés savantes s’élève contre la propagation de contre-vérités. Les autorités réaffirment le rapport bénéfices/risques favorable du Gardasil qui comme le Cervarix est recommandé chez les jeunes filles de 11 et 14 ans selon un schéma simplifié à deux doses.
Le taux de micro/nanoplastiques dans l’athérome carotidien est associé à la sévérité des symptômes
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé