On savait depuis le 16 avril dernier que des stocks d’Herceptin 150 mg (trastuzumab commercialisé par Roche), dont certains étaient très altérés, avaient été volés dans un hôpital italien puis falsifiés et réintroduits frauduleusement en Allemagne, Finlande et au Royaume-Uni. L’Agence européenne du médicament (EMA) vient de communiquer des éléments nouveaux, le vol concernait en effet d’autres anticancéreux : Remicade (infliximab, Janssen) et Alimta (pémétrexed, Eli Lilly). L’agence européenne précise cependant qu’aucune tentative de réintroduction des lots subtilisés de Remicade et d’Alimta dans un autre pays communautaire n’a pour l’instant été constaté.
La France probablement épargnée
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) estime que l’introduction d’un de ces trois médicaments en France « reste hautement improbable. » Les numéros de lots concernés par le vol ne correspondent pas à des lots distribués sur le territoire français et ces médicaments n’y font pas l’objet d’une distribution parallèle.
L’EMA a par ailleurs donné quelques éléments pour aider les professionnels de santé à reconnaître des lots contrefaits : leur conditionnement n’est souvent pas totalement hermétique et les dates de péremption sur les flacons ne correspondent pas à celles inscrites sur les emballages extérieurs. Les lots falsifiés présentent en outre souvent des défauts de formulation comme de l’Herceptin présenté sous forme liquide et non de poudre.
L’ANSM demande à tous les professionnels de santé qui pourraient être confrontés à des produits suspects (notamment sous la forme d’un conditionnement en langue italienne) de l’en informer immédiatement via l’adresse e-mail : dvs.defauts-qualite@ansm.sante.fr.
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