Les nouveaux allergènes environnementaux

Animaux : ayez le réflexe « NAC » !

Publié le 21/05/2015
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Sur les plus de 60 millions d’animaux de compagnie vivant chez les Français, près de 7 millions appartiennent à la catégorie des nouveaux animaux de compagnie (NAC).

Beaucoup moins conventionnels que les chiens, chats ou poissons rouges, les NAC englobent une très grande diversité d’animaux plus au moins exotiques, allant des petits mammifères (furets, lapins nains, souris, rats, porc miniature, primates, etc.) aux amphibiens, en passant par les arthropodes (mygales, mantes religieuses, scorpions, etc.) ou les reptiles (lézards, serpents, etc.).

Ces NAC sont souvent responsables de lésions traumatiques (morsures, griffures, envenimation), problèmes infectieux (bactériens, parasitaires, mycologiques, viraux) et de réactions allergiques respiratoires ou cutanées. Les allergies liées aux NAC incluent une variété de manifestations : rhinite, conjonctivite, asthme, urticaire de contact, anaphylaxie, eczéma, dermatites… « Les réactions générales sont les plus à craindre, avec des cas d’anaphylaxies de sévérité variable, parfois difficile à différencier d’une réaction d’envenimation », souligne la Dr Catherine Pecquet, dermatologue allergologue à l’Hôpital Tenon (Paris). Le diagnostic repose essentiellement sur le recueil des données d’exposition chronologique et les épreuves d’éviction de contact et de rééxposition au NAC (en l’absence de manifestation sévère).

S’agissant de la réalisation de tests cutanés, il faut savoir que « les rares extraits allergéniques commerciaux ont été mis au point pour les pathologies respiratoires et il peut s’agir d’autres allergènes dans les pathologies cutanées », fait remarquer la Dr Pecquet. « L’allergie aux NAC n’est pas très fréquente mais il faut savoir y penser. La guérison est souvent observée après l’éviction, mais la suppression du contact avec l’animal reste difficile à obtenir », évoque l’allergologue.

Lorsque le NAC ne semble pas en cause, les problèmes allergiques peuvent finalement être dus à d’autres contacts liés à son environnement (cage, perchoir, aquarium, terrarium, litière…) ou les composants de son alimentation (herbes, fruits, graines, aliments industriels, additifs alimentaires, viande…).

D’après la communication de la Dr Catherine Pecquet, Tenon (Paris)
Samuel Spadone

Source : Le Quotidien du Médecin: 9413