Si la bronchiolite sévère précoce à virus respiratoire syncytial (VRS) est en soi un facteur de risque d’asthme infantile, l’utilisation d’antibiotiques dans ce contexte peut aussi augmenter le risque de respiration sifflante récurrente ultérieure, confirme une étude américaine. 200 enfants de 1 à 18 mois hospitalisés pour bronchiolite sévère ont été inscrits dans un essai clinique prospectif randomisé (macrolide azithromycine par voie orale vs placebo pendant 14 jours). Les participants qui ont reçu un antibiotique avaient un risque plus élevé d’asthme infantile (HR 1,65 ; IC à 95 %, 1,00-2,71 ; P = 0,048) par rapport à ceux sans exposition aux antibiotiques (placebo et aucun autre antibiotique).
Ainsi, « l’utilisation d’antibiotiques chez les enfants avec bronchiolite sévère peut augmenter le risque d’asthme infantile post-épisode viral à VRS », résume le Pr Guilleminault (Toulouse), pour qui ces résultats peuvent probablement être extrapolés à la bronchiolite non sévère. Dans ce contexte, « l’utilisation intempestive d’antibiotiques à l’occasion d’une bronchiolite à VRS sans co-infection bactérienne parfaitement documentée est un non-sens qui, de plus, s’avère délétère vis-à-vis du risque d’apparition d’un asthme à court terme (ici dans les 2 à 4 ans) », conclut le pneumologue.
Article suivant
Tabac, faut-il brochodilater les patients symptomatiques sans anomalies spirométriques ?
Bronchiolite, les antibiotiques augmentent le risque d'asthme ultérieur
Tabac, faut-il brochodilater les patients symptomatiques sans anomalies spirométriques ?
Apnées du sommeil, le risque accru de cancer se confirme
Brèves de congrès - ERS 2022
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature