Contrefaçon de médicaments : deux Français en correctionnelle

Publié le 03/02/2016
CONTREFACONS

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Crédit photo : S. TOUBON

Même si la qualité de son réseau de distribution officinale met a priori la France à l'abri de trafics de médicaments de grande ampleur, les mailles du filet peuvent s'avérer un peu lâches.

La juge d'instruction du pôle de santé publique de Marseille, Annaïck Le Goff, vient ainsi de renvoyer devant le tribunal correctionnel de la ville deux intermédiaires français qui avaient organisé l'importation en Europe de médicaments contrefaits, fabriqués en Chine.

Le premier, gérant de fait d'une société offshore installée à l'île Maurice, et la seconde, responsable d'une entreprise implantée à Nice, proposaient à des distributeurs et des grossistes deux médicaments contrefaits : le Plavix et le Zyprexa.

Plus d'une tonne de faux médicaments

La juge d'instruction estime que les conversations enregistrées entre le fabricant et les trafiquants français démontrent leur collaboration. Selon l'enquête, des échantillons de médicaments étaient envoyés par les deux Français en Chine, où le fabricant évaluait le coût et les délais de production.

Plus d'une tonne de ces faux médicaments aurait ainsi été importée en Europe via Singapour et la Suisse. La société niçoise serait pour sa part intervenue dans le transport et le stockage de ces produits contrefaits.

Il est reproché aux deux Français une tromperie commise au préjudice de distributeurs, grossistes et consommateurs. Mais ces derniers assurent être de simples courtiers en médicaments. Sanofi (titulaire de droits du Plavix) et le laboratoire américain Lilly (Zyprexa) se sont constitués parties civiles.

(Avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr