Dépistage généralisé du cancer du col de l'utérus : une avancée mais... et le vaccin ?

Publié le 29/03/2018
Article réservé aux abonnés

« L'alerte est donnée depuis 30 ans, réagit le Pr Jean Gondry, président actuel de la société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPV). Il était temps et c'est une très bonne chose pour la tranche des 25-65 ans ». Pour le Dr Jean-Luc Mergui, président sortant de la SFCPCV : « Au-delà du frottis, l'organisation va permettre de s'assurer que chaque femme bénéficie des bons examens complémentaires et du bon traitement. »

« On fait contre mauvaise fortune bon cœur, tempère le Pr Israël Nisand, président du CNGOF. Le dépistage n'est pas la solution pour faire baisser la mortalité par cancer du col de l'utérus ». Comme le rappelle Jean Gondry : « Le cancer du col de l'utérus n'est évitable que dans 3/4 des cas, le frottis en laisse passer 25 %. » 

Pour infléchir les 3 000 nouveaux cas et les 1 000 décès par an, la vraie solution doit intégrer la prévention primaire par le vaccin contre le HPV, estiment les Prs Jean Gondry et Israël Nisand. « Seuls les pays qui l'ont introduit voient la mortalité baisser, précise ce dernier. Il faut rembourser la vaccination pour les filles et les garçons de 11 à 14 ans ».  

 

 


Source : Le Quotidien du médecin: 9652