Dr Alexandre Didelot : « Cela permet d’étendre ses horizons »

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Publié le 04/10/2021
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Pour devenir chef de clinique, le prérequis était d’être installé ou d’avoir un projet en tant que collaborateur ou associé. J’ai eu une proposition pour intégrer une MSP. En 2018, j’ai donc pris mes fonctions, à la fois à la faculté et comme collaborateur libéral.

Les lundis et jeudis, je suis à la faculté ; les mardis, mercredis, vendredis matin et samedis matin, au cabinet. Ce sont deux activités que j’ai sanctuarisées. Elles sont différentes et complémentaires.

En tant qu’enseignant, nous sommes au contact des étudiants, nous souhaitons leur transmettre un savoir, qu’ils augmentent en compétences. Et par ce biais-là, nous apprenons aussi nous-mêmes. C’est une approche qui permet d’améliorer ses compétences et connaissances dans certains domaines qui peuvent servir aussi dans notre pratique avec nos patients. Ce sont des activités qui n'engendrent pas la même fatigue, les mêmes fonctions. J’ai eu la chance d’intégrer une équipe et, initialement, avec une collègue qui avait un exercice mixte aussi. Pour le suivi des patients, c’est important.

Par exemple, quand j’avais des biologies qui arrivaient, elle regardait, et inversement. Il y avait une continuité du suivi, idem pour les urgences. Cela peut être compliqué lorsque l’on n’est pas bien entouré de ne pas pouvoir assurer une continuité pour nos patients. Certains collègues ont par ailleurs du mal à séparer les deux activités et l’une déborde sur l’autre. Certains s'épuisent en accumulant les deux activités de manière continue.

Personnellement, je trouve un épanouissement dans cet exercice mixte et je me demande si, aujourd’hui, j’arriverais à tenir une activité unique en cabinet non-stop. Je ne peux que conseiller cet exercice. Nous avons besoin d’enseignants-chercheurs en médecine générale, et cela permet d'étendre ses horizons et offre une ouverture sur la pédagogie et la recherche qui leur servira dans leur exercice.

Dr Alexandre Didelot, collaborateur libéral en MSP à Revigny-sur-Ornain (Meuse) et chef de clinique à l’université de Nancy


Source : lequotidiendumedecin.fr