Les enfants conçus par procréation médicalement assistée (PMA) pourraient bien présenter un risque de cancer pédiatrique accru. Telle est la conclusion d’une vaste étude taïwanaise parue fin août dans le Jama Network Open.
Alors que le recours à la PMA a augmenté dans le monde entier, la question d’un potentiel lien entre assistance à la procréation et cancers pédiatriques se pose. Et ce, notamment du fait d’un théorique « risque accru d’altérations génétiques », expliquent les auteurs.
Cependant, les données épidémiologiques restent contradictoires. « Certaines études indiquent que la conception par PMA augmente le risque de cancers pédiatriques, tandis que d’autres ne trouvent aucune association de ce type. » De plus, ces études souffrent de biais.
Leucémies et cancers du foie
Ainsi, les chercheurs se sont penchés sur les données de plus de 2,3 millions de triades parents-enfant datant de 2004 à 2017, à la recherche d’éventuels recours à la PMA en cas de cancers pédiatriques chez des enfants de 0 à 13 ans. Originalité de ce travail : ont été utilisés comme témoins des enfants nés naturellement de familles sans infertilité, mais aussi de couples ayant reçu un diagnostic d’infertilité mais n’ayant pas utilisé la PMA. En outre, les auteurs ont pris en compte une dizaine de facteurs de confusion et exclu le rôle médiateur potentiel d’un faible poids de naissance ou de la prématurité.
Résultat : « la PMA a été associée à un risque accru de cancer pédiatrique, quel qu’en soit le type », et en particulier de leucémie et de tumeur hépatique, écrivent les auteurs. Un surrisque retrouvé y compris en comparaison aux enfants nés naturellement de parents diagnostiqués infertiles – mettant hors de cause la sous-fertilité elle-même.
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