Le président du Conseil national comprend les interrogations des médecins et va au contact de ses élus.
Comment les médecins réagissent-ils au rapport ?
Les médecins s’interrogent, et cela est normal après ce rapport. C’est pour cela que nous avons tenu à écrire à tous les médecins dès le lendemain de sa publication, pour leur expliquer nos réserves et nos réponses à la Cour des comptes.
Nous recevons peu d’interpellations directes à ce sujet. Mais il est important d’y répondre. De répondre à la fois sur le rapport et sur la modernisation de l’Ordre. Nous sommes engagés depuis 2013 dans une modernisation profonde de notre Ordre, de son fonctionnement et dans ce qu’il apporte aux médecins – c’est pour eux que j’ai voulu que l’accompagnement des parcours professionnels des médecins soit le fil rouge de notre action en 2020. Nous poursuivrons cette modernisation pour arriver à une institution du XXIe siècle au service des médecins.
Dans quel état d’esprit abordez-vous l’AG du 8 février ?
Je suis dans un esprit de dialogue, en me déplaçant depuis plusieurs mois au contact direct des conseils régionaux et départementaux dans les nouvelles régions – j’étais la semaine dernière dans le Grand Est et en Bourgogne-Franche Comté, j’irai bientôt à la rencontre des ordinaux d’Ile-de-France…
Nous multiplions par ailleurs les rencontres au Conseil national. Nous y avons reçu plus d’une dizaine de fois les présidents des conseils départementaux et régionaux, pour leur exposer et leur expliquer la réforme de l’Ordre, qui permettra notamment à tous les Conseils de bénéficier des mêmes capacités d’agir au service des médecins, renforcera la solidarité entre les conseils, et renforcera la transparence de la gestion financière de l’Ordre.
Les rencontres et la concertation entre le Conseil national et l’ensemble des cadres de l’institution sont permanentes, le dialogue est constant et l’assemblée générale bisannuelle est l’occasion de le poursuivre. Nous continuerons d’aller de l’avant, parce que nous devons faire aboutir cette réforme qui modernisera l’Ordre. Le débat est naturel. Je l’ai mis en œuvre depuis 2013 et je continuerai de le mener.
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