«Mme S., 65 ans, souffre d'une coxarthrose gauche, suite à une chute et dont elle souffre désormais au quotidien lors de ses déplacements. Son chirurgien lui propose une intervention pour prothèse de hanche... »
Le décalage est souvent grand entre les représentations du patient concernant l'arthrose et celles du médecin. En effet le diagnostic d'arthrose est souvent facile à établir et il ne s'agit pas d'une maladie « grave » du point de vue du médecin.
Il en va tout autrement de la part du patient qui souffre au quotidien des douleurs, des raideurs et des gonflements articulaires associés à l'arthrose. Il s'agit aussi pour lui d'une maladie de « vieux » qui témoigne du temps qui passe et qui va progressivement limiter ses champs d'activité.
Aussi est-il utile d'interroger son patient arthrosique sur ses représentations de la maladie, ce qu'il vit aujourd'hui et ce qu'il imagine pour l'avenir. Puis à partir de ces représentations, informer et expliquer cette pathologie rhumatismale et les traitements possibles pour dédramatiser la maladie (voir encadré).
Adapter les traitements
La maladie arthrosique est une pathologie chronique qui s'inscrit dans la durée. Il faudra soulager les poussées douloureuses, calmer l'inflammation et proposer des traitements de fond en évitant la surenchère médicamenteuse et les risques de la iatrogénie, fréquents chez les sujets âgés. Aussi est-il utile de s'enquérir auprès du patient du nombre et de la qualité des médicaments déjà pris en auto-médication avant de prescrire des antalgiques ou des anti-inflammatoires pour limiter les risques de surdosage.
En dehors des poussées, le volume des thérapeutiques doit se réduire, en particulier pour les anti-inflammatoires et les antalgiques de second niveau. Enfin une cure thermale ou une intervention chirurgicale pourra être indiquée le cas échéant en fonction de la pathologie arthrosique.
Conseiller
Même s'ils sont de peu d'efficacité pour endiguer l'évolution de cette pathologique rhumatismale, les conseils d'économie « articulaire » peuvent soulager les poussées douloureuses. Perdre quelques kilos pour soulager les douleurs d'une coxarthrose ou d'une gonarthrose, éviter le port de charges lourdes et les stations debout prolongées, s'aider d'une canne à la marche sont autant de conseils qui sont utiles à délivrer.
Enfin la pratique d'exercices physiques réguliers et la mise en place d'aides au quotidien (outils d'ergothérapie, baignoire adaptée, barres d'appui murales...) sont des mesures susceptibles d'aider le patient à surmonter son handicap au quotidien.
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