Fréquence et causes
- La MC peut toucher tous les segments du tube digestif avec une atteinte préférentielle de l’iléon terminal, du colon et de l’anus. Pouvant débuter à tout âge son pic de fréquence est situé entre 20 et 30 ans. On connaît deux facteurs de risque, le tabagisme (80% de fumeurs au diagnostic contre 30% dans la population générale) et certains polymorphismes génétiques (notamment des mutations du gène CARD15/NOD2 mais plus de 200 gènes sont impliqués dans les MICI).
La physiopathologie actuelle fait appel à l’association de facteurs de risque (tabac, modification du microbiote intestinal appelée dysbiose) chez des sujets génétiquement prédisposés.
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- La RCH est une maladie inflammatoire chronique du côlon touchant constamment le rectum et s’étendant de manière continue plus ou moins haut vers le cæcum mais respectant toujours l’intestin grêle et l’anus. Son incidence varie entre 2,5 et 10/100 000 habitants par an selon les études régionales en France avec une prévalence de 1 pour 1000 habitants. Elle touche plutôt les non-fumeurs et un antécédent d’appendicectomie pour appendicite dans l’enfance est un facteur protecteur. Les antécédents familiaux sont moins fréquents que dans la MC. Sa physiopathologie fait appel à différents facteurs environnementaux (infection digestive, alimentation, stress etc.) sur un terrain génétiquement prédisposé.
Quand y penser ?
Dans la MC les situations cliniques révélatrices sont diverses :
- Diarrhée prolongée, souvent attribuée à des gastro-entérites- Douleurs abdominales inexpliquées, mises initialement sur le compte du « stress »
- Lésions proctologiques diverses : fissure atypique, abcès ou fistule anale récidivante, volontiers complexe.
Ces symptômes sont fréquemment associés à un amaigrissement, une asthénie, des signes extra-digestifs comme des douleurs articulaires de rythme inflammatoire, un érythème noueux, un retard de croissance chez l’enfant ou à des anomalies biologiques (syndrome inflammatoire, anémie, signes de malabsorption qui doivent attirer l’attention. Le délai entre le début de la symptomatologie et le diagnostic est de 9 mois en moyenne.
En cas de troubles digestifs inhabituels chez un sujet jeune il est justifié de doser la PCR et d’aller plus loin dans les explorations si celle-ci est anormale (taux supérieur à 10 mg/l). La VS n’est pas contributive.
Dans la RCH, le délai est plus court car le signe cardinal est l’émission de glaires et de sang par l’anus, le plus souvent avec apparition d’une augmentation de nombre de selles.
Ces évacuations sanglantes inquiètent le malade qui consulte rapidement et l’exploration endoscopique est plus précoce que dans la MC.
Certains cas de RCH sont révélés par la survenue brutale d’une colite aigue grave avec syndrome dysentérique, fièvre, altération rapide de l’état général.
Les symptômes révélateurs au moment du diagnostic dans la MC et la RCH figurent dans le tableau 1.
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