Il est recommandé de vacciner tous les nourrissons contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les infections à Hæmophilus influenzæ b et l’hépatite B, ainsi que contre les infections invasives à pneumocoques(voir encadré E1). Les points suivants méritent d’être soulignés :
› L’utilisation préférentielle d’un vaccin hexavalent : ceci permet d’insister sur la nécessité de vacciner les nourrissons contre l’hépatite B. L’efficacité et l’innocuité de la vaccination administrée à cet âge contrastent avec les difficultés à vacciner les adolescents (bientôt à risque) et le risque de voir attribuer au vaccin la responsabilité du déclenchement de maladies auto-immunes qui apparaissent à cet âge.
› L’âge de début de la vaccination est de 2 mois, c'est-à-dire 8 semaines. La coqueluche, les infections invasives à Hæmophilus et à pneumocoque affectent préférentiellement les jeunes nourrissons et retarder sans raison valable le début de la vaccination constitue une perte de chance.
› Depuis 2013, le calendrier vaccinal a été simplifié et a supprimé une dose de primo-vaccination. Ceci a été rendu possible par l’allongement du délai entre la première et la deuxième dose, qui permet une meilleure réponse immune. Un délai de 2 mois doit donc être ménagé entre ces 2 doses (un délai plus important ne présente que l’inconvénient de retarder la protection).
› Le rappel est recommandé à l’âge de 11 mois. Le respect de cette recommandation est également très important car le schéma vaccinal simplifié peut générer une période de moindre protection entre la seconde dose et le rappel qui ne doit pas être retardé.
Les autres recommandations vaccinales concernant les nourrissons sont mal appliquées :
› La rougeole aurait dû être éliminée en 2015, selon les recommandations de l’OMS auxquelles a souscrit la France [2]. Ceci nécessite une couverture vaccinale de 95 % pour la première dose et de 85 % pour la seconde dose à l’âge de 2 ans. Malgré d’indiscutables progrès (notamment sur l’administration de la seconde dose), l’objectif ne sera pas atteint, d’où l’importance de rappeler la nécessité d’initier la vaccination par ROR à l’âge de 12 mois et d’administrer la seconde dose entre 16 et 18 mois.
› La couverture vaccinale contre le méningocoque C augmente progressivement chez les enfants de moins de 4 ans, tout en restant très insuffisante (de l’ordre de 50 %). Les conséquences dommageables sur l’épidémiologie des infections à méningocoque C seront évoquées plus avant. Ce vaccin est recommandé chez tous les nourrissons à l’âge de 1 an.
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