Aucun dosage hormonal
Les recommandations de 2005 de la HAS (4) sur les dosages de FSH et de LH sériques chez la femme à partir de 45 ans sont toujours d'actualité. Ces dosages ne sont d'aucune aide pour le diagnostic de périménopause ou de ménopause et ne sont pas recommandés. «Les taux sont en effet trop fluctuants, et ce bien avant la ménopause, pour que ces dosages soient contributifs. Tout au plus peut-on les demander devant une femme jeune en aménorrhée prolongée. Quant aux dosages de l'inhibine B et de l'hormone antimüllérienne, ils ne sont pas plus pertinents. »
Chez la femme hystérectomisée, la HAS admet la possibilité de doser la FSH et l'estradiol. «?Mais même dans ce cas de figure, il n'est pas possible de s'affranchir des fluctuations hormonales, qui rendent difficile l'interprétation de ces examens. Même chose pour les tests urinaires (qui détectent la FSH urinaire) vendus en pharmacie. »
Frottis et mammographie
La consultation permet de vérifier si la patiente bénéficie d'un frottis cervico-utérin selon le rythme recommandé (un frottis tous les 3 ans), en dépistage du cancer du col utérin.
«S'agissant du risque de cancer du sein, je conseille à mes patientes de réaliser une mammographie tous les 2 ou 3 ans à partir de 40 ans. Une revue de la littérature menée par l'US Preventive Services Task Force (USPSTF, 5) indique en effet que le dépistage mammographique entre 39 et 49 ans est, avec un risque relatif de mortalité par cancer du sein, égal à 0,85 chez les femmes dépistées (réduction du risque de 15 %), au moins aussi intéressant qu'après 50 ans (RR = 0,86 entre 50 et 59 ans ; RR = 0,68 entre 60 et 69 ans), âge à partir duquel les patientes peuvent recourir au dépistage organisé. » Les recommandations américaines de l'USPSTF sur le dépistage du cancer du sein (6) précisent toutefois que le dépistage mammographique effectué tous les 2 ans entre 40 et 49 ans ne doit pas être systématique mais relève d’une décision au cas par cas évaluant le rapport bénéfice risque de chaque patiente.
Ménométrorragies : l'échographie s'impose
Le diagnostic de ménométrorragies fonctionnelles ne peut être qu'un diagnostic d'élimination. «Un bilan étiologique comportant une échographie pelvienne, voire une hystéroscopie, doit être systématiquement demandé en cas de saignements anormaux, même si ce symptôme est très prévalent en période de périménopause. » Le but est d'éliminer un cancer de l'endomètre, mais également de diagnostiquer d'éventuelles pathologies bénignes utérines : hyperplasie endométriale, polypes, myomes, adénomyose, favorisées par les variations hormonales. L'échographie permet également de rechercher des kystes ovariens, voire un cancer de l'ovaire.
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